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Terrorisme : arrestation d’un adolescent de 16 ans soupçonné de vouloir commettre un attentat pendant les JO

Il était suivi pour radicalisation islamiste. Selon nos informations, un mineur de 16 ans a été interpellé mardi à Marignier (Haute-Savoie), soupçonné de préparer une action jihadiste lors des Jeux olympiques. Il a été placé en garde à vue par des policiers de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) dans le cadre d’une enquête reprise par le Parquet national antiterroriste (Pnat) et ouverte pour « association de malfaiteurs terroriste ».

A l’origine, la police judiciaire avait été contactée par le parquet local suite à un signalement concernant des propos inquiétants publiés par cet adolescent de nationalité française sur une chaîne de messagerie sécurisée Telegram. Dans ces messages, le mineur chercherait à obtenir du matériel pour fabriquer une ceinture explosive. Il affirme également vouloir mourir en martyr au nom de l’organisation État islamique (EI).

Aveux en garde à vue

Le 23 avril, le jeune homme a été interpellé par la PJ au domicile de ses parents dans une commune de Haute-Savoie située dans la moyenne vallée de l’Arve, entre Cluses et Bonneville. Une perquisition est effectuée à son domicile. Les enquêteurs ont trouvé des documents manuscrits comprenant un serment d’allégeance à Daesh. Le téléphone portable du suspect est saisi et envoyé pour analyse. En garde à vue, l’adolescent reconnaît avoir voulu commettre un attentat pendant les Jeux olympiques, avec un fusil et une ceinture explosive, précisant qu’il visait le quartier d’affaires de La Défense (Hauts-de-Seine). Son objectif était alors de mourir sous les balles des policiers.

Au vu de ces éléments, la justice antiterroriste s’est saisie du dossier et la garde de l’adolescent a été reprise par la DGSI. Interrogé, le Parquet national antiterroriste nous a confirmé avoir ouvert, ce mercredi, une enquête préliminaire du chef de « participation à une association de malfaiteurs terroriste en vue de préparer des délits d’atteinte aux personnes ». « Sa garde à vue actuelle vise à déterminer, au regard de la personnalité de la personne gardée à vue, la réalité de l’acte terroriste projeté et, le cas échéant, son état de réalisation », explique un représentant du Pnat, appelant à la « prudence » à cette étape de l’enquête.

Depuis le début de l’année, deux plans d’action violents ont été déjoués par la DGSI, à Paris et Marseille, visant diverses cibles : la cathédrale Notre-Dame ou encore les discothèques liées à la communauté homosexuelle. Cette affaire intervient alors que l’organisation État islamique (EI) a récemment, à la suite de l’attentat meurtrier de Moscou, appelé ses partisans à frapper en Europe. Depuis la perte de territoires auparavant contrôlés par Daesh, et la persistance d’une menace jihadiste dite « endogène », les services antiterroristes constatent un net rajeunissement des suspects désireux d’agir. Radicalisés, sans nécessairement avoir de contact direct avec les organisations jihadistes, ces adolescents présentent souvent des vulnérabilités familiales, sociales ou professionnelles, qui les rendent particulièrement réceptifs à la propagande de guerre de Daesh.

Cammile Bussière

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