Le 8 juillet 2023, le petit Emile a disparu sur la commune de Vernet, dans les Alpes-de-Haute-Provence. C’est quelques mois plus tard, le 30 mars 2024, que ses ossements sont retrouvés par un passant. UN résultat partiel ce qui soulève encore beaucoup de questions, puisque personne ne sait encore comment le petit garçon, âgé de deux ans et demi au moment de sa disparition, est décédé.
Depuis le début de l’enquête, toutes les pistes ont été explorées : accident, meurtre, enlèvement… Malgré les nombreuses recherches menées, aucun corps n’a été retrouvé avant le 30 mars, alors même que la zone où les ossements d’Emile ont finalement été retrouvés avait déjà été fouillée.
Des médiums se sont manifestés pour aider les enquêteurs à retrouver Emile
Comme dans chaque cas de disparition, plus médiatisé, de nombreux médiums et voyants interviennent auprès des enquêteurs pour proposer leur aide. Ils fournissent ainsi des localisations précises ou des indices pour retrouver le corps de la personne disparue. Ce fut également le cas de l’affaire Emile.
Cyril Hanouna et sa bande de chroniqueurs ont également accueilli sur le plateau de Face à Hanouna le 7 avril, « Le major Edward Dames, un médium ayant notamment travaillé pour la CIA« , venant de Sacramento, en Californie. Ce dernier a « vu de loin » d’Émile. Il a écrit au maire en décembre dernier pour lui indiquer que« Emile est situé au 5 chemin de Demontzey, Le Vernet, ou à proximité« . Il n’a pas reçu de réponse. Finalement, les ossements du petit garçon ont été retrouvés à plus d’un kilomètre et demi de l’endroit indiqué par le médium.
Pourquoi ces nombreuses manifestations posent-elles problème ?
L’ancien procureur général et spécialiste des cold cases, Jacques Dallest, s’est déclaré à ce sujet, visiblement fatigué de toutes ces manifestations : « A chaque disparition, tous les médiums en France ont des flashs. Cela s’est accru ces dernières années via Internet et les réseaux sociaux où chacun peut avoir une plateforme.« il a livré.
De son côté, Me Didier Seban, intervenu dans de nombreux cas de disparitions et de crimes en série, a livré « Ils écrivent dans tous les sens, explique Me Didier Seban, qui est intervenu dans de nombreuses affaires de disparitions et de crimes en série. Le problème est que cela provoque une congestion du système judiciaire« . Cependant, l’avocat a reconnu une bonne chose à ce sujet : « Mais parfois, à contrecœur, en disant « je sais où est tel ou tel cadavre », ils sauvent des dossiers de la prescription. Le procureur effectue des vérifications avec diligence et de leur engagement inutile peuvent surgir des actes utiles…« a-t-il déclaré.
