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le régime de Téhéran est confronté à un double défi

Le premier vice-président iranien, Mohammad Mokhber (à droite), derrière un portrait du président Ebrahim Raïssi (portrait), à Téhéran, le 20 mai 2024.

La mort à l’âge de 63 ans du président iranien Ebrahim Raïssi dans un accident d’hélicoptère le 19 mai ouvre une période d’incertitude politique en Iran, à l’heure où le Moyen-Orient est secoué par la guerre à Gaza et où la guerre à Gaza se profile. succession du Guide suprême de la République islamique, Ali Khamenei, âgé de 85 ans.

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Ebrahim Raïssi est décédé dimanche matin après avoir rencontré son homologue azéri, Ilham Aliev, à l’occasion de l’inauguration d’un barrage sur le fleuve Araxes, à la frontière avec l’Azerbaïdjan. Son hélicoptère s’est écrasé dans un épais brouillard alors qu’il se dirigeait vers la ville de Tabriz, où il devait visiter une raffinerie de pétrole.

La cérémonie funéraire honorant le président iranien et ceux qui l’accompagnaient, dont l’influent ministre des Affaires étrangères Hossein Amir Abdollahian, a débuté mardi matin à Tabriz. Les corps seront ensuite transférés à Téhéran et dans la ville religieuse de Qom pour un cortège funéraire. La dépouille du président sera enterrée dans sa ville natale, Mashhad, à l’est du pays.

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Rendant hommage au défunt, lundi 20 mai, le chef du pouvoir judiciaire, Gholamhossein Mohseni-Ejei, explique la place acquise par Ebrahim Raïssi dans le jeu politique iranien au cours de sa carrière : « Avant de devenir président, M. Raïssi, à l’exception d’une courte période, a principalement occupé diverses fonctions au sein du pouvoir judiciaire. Ces dernières années, il (était) devenir le point de consensus de divers courants (conservateurs) » qui composent la puissance iranienne. Autrement dit, si le défunt président n’a pas brillé par sa capacité à gouverner alors que le pays est en proie à une crise économique et que le régime est contesté dans la rue et dans les urnes, il a eu le mérite de mettre tout le monde d’accord dans son camp. .

Un président fidèle au Guide

Avec cette disparition soudaine, le régime iranien se retrouve confronté à un double défi : trouver et élire un nouveau président dans les cinquante jours, délai fixé par la Constitution, et avancer sur la voie périlleuse de la nomination d’un successeur au Guide suprême. et homme fort du pouvoir, Ali Khamenei, tandis que le nom d’Ebrahim Raïssi était régulièrement évoqué pour lui succéder. Les détracteurs du Guide au sein du régime attribuent à son fils, Mojtaba, 55 ans, l’ambition de le remplacer.

Une élection présidentielle devrait être organisée le 28 juin, selon la télévision d’Etat. En attendant, c’est le premier vice-président, Mohammad Mokhber, un homme de l’ombre de 68 ans, qui assure les fonctions de président par intérim.

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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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