recruté sur Telegram, un couple est condamné à 15 ans de prison pour avoir aidé la Russie à frapper un hôpital
Les services de sécurité ukrainiens ont annoncé jeudi qu’un couple avait été condamné à 15 ans de prison pour avoir transmis à la Russie des informations leur permettant d’attaquer un hôpital. Les procureurs du pays ont ouvert des milliers de dossiers concernant des soupçons de collaboration avec les forces russes depuis le début de l’invasion en février 2022.
Le couple condamné est accusé d’avoir fourni des informations sur les positions de l’armée ukrainienne et la localisation des lieux où sont soignés les soldats blessés, selon un communiqué des services de sécurité ukrainiens (SBU). Ce faisant, « les occupants ont bombardé un hôpital local » dans la ville méridionale de Kherson, selon le SBU.
Cet homme et son épouse auraient été recrutés par les services de sécurité russes (FSB) après avoir répondu à une annonce de l’application Telegram proposant de l’argent pour obtenir des informations sur l’armée ukrainienne.
Un vétéran arrêté
Les renseignements ukrainiens ont également annoncé jeudi l’arrestation d’un vétéran de l’armée accusé de collaborer avec les services de sécurité russes (FSB) pour faciliter des attentats dans la région frontalière de Kharkiv, cible privilégiée des attentats perpétrés par Moscou. « Le SBU a arrêté une « taupe » du FSB qui corrigeait (coordonne, NDLR) des frappes de missiles dans la région de Kharkiv », a indiqué le service dans un communiqué, précisant qu’il s’agissait d’un réserviste et ancien combattant des forces armées ukrainiennes.
Selon la même source, l’individu a été arrêté alors qu’il tentait de rejoindre une zone sous contrôle russe dans le district de Koupiansk, une partie de la région de Kharkiv qui fait l’objet de violents combats. Le SBU indique que ce suspect, qui risque désormais huit ans de prison, a transmis à ses contacts russes la géolocalisation des « infrastructures civiles dans l’une des villes situées sur le front ». Il aurait été encouragé à travailler pour le FSB par ses parents qui vivent dans une zone occupée par l’armée russe.
Depuis le début du printemps, la Russie a redoublé ses bombardements sur la région de Kharkiv et sa capitale éponyme, au nord-est de l’Ukraine, détruisant notamment les infrastructures électriques. En conséquence, l’électricité est considérablement rationnée. Les frappes sur le réseau électrique ukrainien sont particulièrement dévastatrices car l’Ukraine manque de munitions pour sa défense aérienne en raison d’un retard dans l’aide militaire américaine.
