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« Rolexgate » au Pérou : démission massive de ministres

Le gouvernement péruvien a enregistré lundi de nombreuses défections liées au scandale Rolex visant la présidente Dina Boluarte. Le ministre de l’Intérieur a en effet démissionné avant que cinq autres ministres ne fassent de même.

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Au Pérou, six des 18 ministres du gouvernement ont annoncé leur démission lundi 1er avril, en pleine enquête contre la présidente Dina Boluarte pour des faits présumés d’enrichissement illicite liés aux montres Rolex qu’elle est soupçonnée de posséder.

« Je pars parce que je lui ai demandé et Mme (Boluarte) a accepté », a déclaré le ministre de l’Intérieur Víctor Torres à la sortie du palais présidentiel et du conseil des ministres. En poste depuis le 21 novembre, il a évoqué des « problèmes familiaux ».

Quelques heures plus tard, les ministres de l’Éducation, de la Femme, du Développement agraire, de la Production et du Commerce extérieur annonçaient également leur départ.

Cette vague de démissions s’est produite à la veille du vote d’investiture, par le Parlement, du nouveau Premier ministre Gustavo Adrianzen et de son gouvernement. Au milieu de la nuit, la présidente Dina Boluarte a fait prêter serment aux six nouveaux ministres nommés pour remplacer ceux qui partaient.

La police qui, aux côtés du parquet, a perquisitionné samedi le domicile de Dina Boluarte et le bureau présidentiel dans le cadre du « Rolexgate », était théoriquement dirigée par le ministre Victor Torres. Selon plusieurs médias, une partie du gouvernement aurait demandé au ministre de limoger le colonel qui a mené ces perquisitions surprises.

« Rien à cacher »

Le gouvernement enregistre ainsi ses premières défections depuis l’éclatement du scandale Rolex, le 15 mars. Ce jour-là, un site d’information local publiait une série de photos montrant Dina Boluarte portant différentes montres de luxe, qu’elle n’aurait pas mentionnées dans sa déclaration de patrimoine, alors qu’elle gouvernement en 2021 et 2022.

L’opposition réclame la destitution du président, mais ne dispose pas de majorité au Congrès. « Si Mme (Boluarte) part, le Pérou va sombrer », a commenté le ministre de l’Intérieur démissionnaire. « Madame n’a rien à cacher. Je pars en paix, les mains propres », a ajouté Victor Torres.

Après les perquisitions de samedi, le parquet a ordonné à Dina Boluarte de présenter les montres en sa possession lors d’une convocation prévue vendredi. La défense du président affirme que la police a trouvé quelques montres lors des opérations au palais du gouvernement, mais aucune Rolex.

Dina Boluarte, 61 ans, a également assuré avoir les « mains propres » et ne posséder qu’une seule montre. Elle est devenue présidente après la destitution début décembre 2022 et l’arrestation du chef de l’Etat de gauche Pedro Castillo, dont elle était vice-présidente.

Avec l’AFP

Eleon Lass

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