Attendre le rebond, ou plutôt espérer le rebond. Quatre ans après les confinements, le marché automobile français n’a toujours pas retrouvé ses niveaux d’antan.
Sur les trois premiers mois de l’année, 445 000 voitures neuves ont été immatriculées en France, soit un gain de 5,71% par rapport à la même période de l’année dernière. Toujours environ 20 % de moins que les volumes affichés au tout début de l’année 2020, avant l’épidémie du coronavirus.
Voitures attendues
En mars, les ventes ont chuté de 1,47 %. Si le mois compte deux jours ouvrés de moins que l’an dernier, il s’agit de la première baisse mensuelle du marché depuis 2021, constate François Roudier, porte-parole de la Plateforme automobile.
Les clients attendent de nouveaux modèles – à commencer par la Renault R5 électrique, ou encore les nouvelles versions de la Citroën C3 et de la Peugeot 3008, trois modèles de volume qui suscitent de fortes attentes chez les frères ennemis de l’automobile française.
La pénurie d’approvisionnement causée par les à-coups dans la chaîne d’approvisionnement de l’industrie et le manque de semi-conducteurs a entraîné une flambée des prix chez les concessionnaires ces dernières années. Cela a dopé la rentabilité des constructeurs mais a pesé sur les volumes de ventes.
Le retour de l’inflation et les tensions sur le pouvoir d’achat ont également pesé sur les intentions des particuliers ces derniers mois. « Le deuxième quart-temps devrait être plutôt bon », et il y a « une grosse inconnue sur la seconde mi-temps », affirme François Roudier.
Le déclin de l’essence et du diesel
Côté motorisation, les ventes de modèles électriques plafonnent quelque peu malgré le succès du leasing social, avec 18% de marché en début d’année. Les modèles hybrides représentent 37 % du marché, soit 6 points de plus qu’il y a douze mois. L’essence et le diesel continuent de baisser et ne représentent ensemble que 41 % des immatriculations.
Avec 31,1% de part de marché (+7,5%) au premier trimestre, Stellantis est aux commandes. Les ventes de Renault en France ont augmenté de 3,1 % et la part de marché du Losange a chuté à 23,5 %.
L’outsider Toyota voit ses volumes bondir de 30% et sa part de marché grimper à 7,5%. Le champion du monde japonais est le seul à glisser deux modèles dans le top 10 des ventes auxquelles font confiance les marques françaises.
