Divertissement

dans « Le Couteau », Salman Rushdie raconte l’attaque qui a failli lui coûter la vie

Vingt mois après l’attentat qui a failli lui coûter la vie, l’écrivain raconte son attentat dans un livre qu’il présente comme un exutoire. Salman Rushdie avait déjà évoqué cette attaque lors de la Foire internationale du livre de Francfort l’automne dernier, à laquelle franceinfo était présente.

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L'auteur indo-britannique Salman Rushdie le 21 octobre 2023 à la Foire du livre de Francfort (Allemagne).  (ANDREAS ARNOLD / DPA VIA AFP)

C’est le livre qu’il n’a jamais voulu écrire : l’histoire de ces 27 secondes interminables et de ces 12 coups de couteau au visage, au cou, à la poitrine et à la main. L’écrivain Salman Rushdie raconte dans Le couteaumémoires qui font le tour du monde mi-avril, l’attentat qui a failli le tuer en 2022, dernier épisode d’une vie menacée depuis sa mort. Versets sataniques.

Lors du salon du livre de Francfort, à l’automne 2023, le romancier de 76 ans, qui vit sous la menace d’une fatwa depuis 1989, a comparé son roman à un exutoire. « Ce que j’ai vraiment ressenti, c’est qu’il était impossible d’écrire autre chose. Cela m’aurait paru absurde jusqu’à ce que je me débarrasse du sujet. Je suis heureux d’être encore là pour le dire. Mais c’était un coup dur. ».

Un jour d’été, en pleine conférence littéraire au bord des Grands Lacs américains, au nord de New York, un homme se précipite vers l’écrivain américano-britannique, né en Inde. Couteau à la main, il le poignarde à plusieurs reprises, le blessant grièvement. Héliporté à l’hôpital, Salman Rushdie a été opéré pendant 8 heures avant de passer six semaines en convalescence. La romancière a subi de graves séquelles et a notamment perdu la vue d’un œil.

« Je n’ai pas besoin de lui donner plus de mon temps. »

Sur la chaîne américaine CBS, il est revenu sur son attaque et a lu un extrait de son roman. « Dans le coin de mon œil droit – la dernière chose que mon œil droit verrait – j’ai vu l’homme en noir courir vers moi. Vêtements noirs, masque noir… J’avoue que j’avais parfois imaginé mon assassin se lever dans une tribune publique ou autre et venir me chercher de cette façon« , écrit-il, comme un aveu.

Jamais, tout au long des 272 pages de son roman, Salman Rushdie ne mentionne le nom de son agresseur, un jeune Américain d’origine libanaise, sympathisant de la République islamique d’Iran. Il refuse d’ailleurs d’en parler dans une interview : «Lui et moi avons passé 27 secondes ensemble. C’est tout. Je n’ai pas besoin de lui donner plus de mon temps« , a-t-il déclaré. Avant de glisser : « Un des chirurgiens m’a dit qu’au début je n’avais pas eu de chance, puis que j’avais eu beaucoup de chance. Je lui ai demandé pourquoi ? Il m’a dit que ma chance était que l’homme qui m’avait attaqué ne savait pas comment tuer quelqu’un avec un couteau. .« 

Salman Rushdie entend continuer à participer à des événements publics : «Je ne veux pas d’une vie confinée. Je veux vivre ma vie ».

Malagigi Boutot

A final year student studying sports and local and world sports news and a good supporter of all sports and Olympic activities and events.
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