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Mbappé revanchard, gourou Luis Enrique, Parc des Princes volcanique… Des raisons d’espérer

DÉCRYPTION – Rien n’est perdu pour le PSG après sa défaite 1-0 chez le Borussia Dortmund mercredi.

Dos contre le mur. Après leur défaite 1-0 à Dortmund, lors de la demi-finale aller de Ligue des champions, les Parisiens n’ont d’autre choix que de s’imposer ce mardi (21 heures), pour accéder à la finale (1er juin). Une différence de buts, direction la prolongation, voire les penaltys. Deux buts d’écart ou plus, en route vers Wembley, contre le Real Madrid ou le Bayern Munich. « Dommage… Mais c’est toujours ouverta juré Gianluigi Donnarumma, au Signal Iduna Park. Le vestiaire ? Tout le monde est positif. On était nerveux pour ce soir (sourire), mais positif pour le match retour. Des raisons d’espérer ? Nous allons tout donner. Je sais que l’équipe va tout donner pour atteindre la finale, c’est très important.» Le PSG va tout donner ? Toujours heureux. Il existe d’autres raisons d’espérer, plus concrètes que le cliché évoqué par l’Italien.

Le PSG l’a déjà fait

« Nous savons que nous pouvons le faire, nous l’avons déjà montré», dit Marquinhos. Et il n’est pas nécessaire de revenir longtemps en arrière. Battus 2-3 à l’aller, les joueurs de Luis Enrique se sont imposés à Barcelone (1-4) lors du quart de finale retour. Preuve que c’est possible. Evidemment, c’est plus simple si les locaux se tirent une balle dans le pied en jouant à 10 pendant une grande partie du match. Néanmoins, le PSG l’a fait. Une qualification après avoir perdu à domicile à l’aller ? Cela n’était jamais arrivé à Paris, après six précédents. Il y a un début pour tout. Que se passe-t-il en cas de défaite à l’extérieur au match aller ? Le club de la capitale l’a fait aussi, une fois. C’était en huitièmes de finale, avec une défaite 2-1 à l’aller et une victoire 2-0 au match retour. Devinez quel adversaire vous affrontez ? Borussia Dortmund. Un match retour disputé dans un Parc des Princes vide mais bouillant dehors, alors que la pandémie de Covid dressait sa vilaine tête. Neymar Jr et Juan Bernat ont fait la différence. Deux joueurs qui sont aujourd’hui loin de Paris. C’est aux autres d’enfiler cette fois le costume du(des) héros face au BVB 09, pour ne pas nourrir d’éternels regrets.

Luis Enrique, gourou de la remontada

 » Nous voulons rendre nos supporters fiers, nous n’avons plus rien à perdre et nous irons vers cette finale. » Comme lors du quart de finale aller perdu contre le FC Barcelone (2-3), Luis Enrique a rapidement basculé vers le reste mercredi soir. Mobilisateur. Sans match de Ligue 1 au programme ce week-end, le technicien espagnol connaît les astuces à utiliser pour sublimer son groupe mardi prochain au Parc des Princes. Chef d’orchestre de la remontée historique avec le Barça… face au PSG, ce dernier n’a pas quitté la Ruhr abattu, conscient des qualités de ses troupes et de leur capacité à pouvoir marquer contre n’importe quelle équipe européenne. En alternant dans les prochains jours entre câlineries et réprimandes, à l’image des reculs défensifs douteux de Barcola qui l’agaçaient sur le bord du terrain, tout comme la trop légère montée de pression de Mbappé qui a conduit à l’unique but du match, « Lucho » sait quoi. à souligner. Il connaît la force de frappe de son groupe, son état d’esprit et sa fraîcheur pourraient aussi être un élément important dans la future bataille à venir, il souhaite transmettre à son groupe l’idée d’un retournement de situation. est largement possible.

Luis Enrique
Thilo Schmuelgen / REUTERS

Cette fois, les opportunités viendront

Décidément, le PSG n’a pas réalisé son meilleur match en Allemagne. C’est un fait. Certains joueurs sont passés à côté, notamment à gauche (Barcola, Mendes), le but du Borussia était largement évitable, certains choix de Luis Enrique posent question et Kylian Mbappé s’est déjà fait plus remarquer. Malgré cela, il y avait de la place. Largement. « Le match d’aujourd’hui (mercredi dernier) me donne de l’espoir, il montre ce qu’on peut faire de bien mieux à Paris. Nous n’avons pas passé notre meilleure soirée et pourtant nous avons eu des occasions de marquer et de faire match nul à Paris, voire de gagner.a assuré Marquinhos. On a eu deux poteaux, des occasions avec Fabi (Ruiz) sur les centres… On a eu beaucoup d’occasions. Il nous reste juste à améliorer ce dernier geste. Je suis sûr qu’à Paris, l’histoire va changer. Et les ballons que nous n’avons pas réussi à matérialiser, nous y parviendrons. A noter que Dortmund a également eu des occasions de marquer, dans ce match devenu très ouvert après la pause. Cela aurait pu être 2-0, et ce n’était plus la même histoire.

Reste que, comme le dit « Marqui », on a du mal à croire que Paris aura si peu de réussite lors du match retour. En jouant un meilleur jeu dans le contenu, les Rouge et Bleu auront aussi de meilleures opportunités. Paris sans but en C1 ? Une première cette saison. Nous ne pouvons pas imaginer le Borussia répéter la performance.

Dortmund ne jouera (sûrement) pas le même match

Pas d’effusion de joie, encore moins d’excitation mercredi soir dans les couloirs du Signal Iduna Park quand Edin Terzic s’est présenté devant les médias pour la conférence de presse d’après-match. Le technicien du BVB, certes heureux du succès de son équipe dans un stade à l’ambiance fabuleuse, n’est pas tombé dans le piège de l’excès de confiance. Il sait trop bien ce qui attend son équipe mardi au Parc des Princes.  » Ce sera une autre histoire, on l’a bien vu en phase de groupes à Paris (défaite 2-0 le 19 septembre), ce n’est pas facile de jouer chez euxil déchiffre. Nous n’avons pas peur, nous ne craignons rien, mais nous respectons tout. On connaît la qualité de Paris, on sait que la semaine prochaine les joueurs du PSG arriveront avec une grande euphorie, ils veulent inverser ce résultat. » Déjà vainqueur à Milan (1-3) et à Newcastle (0-1) lors du premier tour ou encore sur la pelouse du Bayern fin mars (0-2) en Bundesliga, le BVB a des arguments à faire valoir. Mais si Paris se montre un peu plus efficace devant son public, le Borussia risque d’en souffrir. Très.

Le BVB face à son public
Léon Kuegeler / REUTERS

Le PSG reste supérieur au BVB

Ne voyez pas là un sentiment de supériorité ou un excès de confiance malvenu, mais un simple élément factuel. Lorsqu’il a fallu accélérer ou mettre la pression sur le but du BVB mercredi en seconde période, le PSG a eu les occasions de réduire le score. Deux poteaux, des actions claires en pagaille avec Dembélé, Ruiz et même Zaïre-Emery. Le Borussia aurait également pu augmenter le score sans les arrêts de Donnarumma, mais l’impression laissée confirme celles diffusées par de nombreux observateurs avant le match. Individuellement, Paris reste supérieur à son adversaire. Ce n’est pas l’assurance d’une qualification, on vous l’accorde et la C1 ou les grandes compétitions internationales regorgent de contre-exemples. Mais si les dirigeants parisiens (Mbappé, Dembélé, Vitinha, Marquinhos, Hakimi, Mendes, Donnarumma…) sont au meilleur de leur forme mardi prochain, on imagine mal le Borussia résister.

L’effet 12ème homme

Certes, le PSG n’a pas forcément toujours été souverain au Parc des Princes depuis le début de la saison. En championnat ou en C1, Lorient (0-0), Nice (2-3), Newcastle (1-1), Brest (2-2), Rennes (1-1), Reims (2-2), Barcelone (2-3) et Le Havre (3-3) ont privé les Rouge et Bleu de la victoire devant leur public. Sans un penalty aussi généreux que tardif face aux Magpies, on pourrait aussi ajouter une défaite de plus au compteur parisien. Une défaite qui aurait grandement compliqué la tâche des Parisiens en vue du 8e… Marquinhos se veut néanmoins confiant : «Nous connaissons notre force à Paris», insiste le capitaine du club de la capitale. En l’occurrence, l’effet 12e homme battait son plein pour Dortmund, poussé par un Signal Iduna Park incandescent. L’ambiance y est souvent forte. Elle a été exceptionnelle mercredi dernier. « C’est toujours difficile de jouer là-bas. Il y a des supporters incroyables. Les nôtres aussi… Mardi prochain, au Parc des Princes, ils seront certainement incroyables. Pour nous, il est important de toujours les avoir avec nous», souligne Gianluigi Donnarumma. Le Parc sera en feu, cela ne fait aucun doute.

Jeoffro René

I photograph general events and conferences and publish and report on these events at the European level.
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