Témoignages
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Silence radio, refus inexpliqués, casse-tête administratifs… Trois femmes témoignent de leurs difficultés à obtenir des aides de l’État pour leurs travaux de rénovation énergétique.
« Tant mieux si l’État simplifie MaPrimeRénov, les gens auront moins de difficultés. Pour moi, c’était un véritable parcours du combattant. Brigitte est amère. Cette retraitée de 64 ans, ancienne assistante de direction dans une maison de retraite, vit avec son compagnon en banlieue nancéienne. Pour que l’État leur verse la prime promise pour les travaux de rénovation thermique, 1 500 euros ou un mois de retraite pour elle, il a fallu quinze longs mois de « lutte ». Des lettres au directeur général de l’Agence nationale de l’habitat (Anah), à l’Agence locale de l’énergie et du climat, au Défenseur des droits, à l’Association de défense des consommateurs, voire un recours au tribunal administratif… « Quand j’ai reçu l’attestation de paiement en janvier, je n’y croyais plus » concède-t-elle.
Brigitte n’est pas la seule à se sentir abandonnée par l’État dans le cadre de MaPrimeRénov, cette aide financière destinée à améliorer la performance énergétique des logements privés. Blocages informatiques, non-prise en compte de la situation fiscale réelle, délais de traitement extrêmement longs… La liste des griefs est épaisse. Le gouvernement ne semble pas avoir reçu ces signaux d’alarme. Le 1er janvier, il a annoncé de nouvelles conditions d’accès. Le mois suivant, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, limite l’augmentation du budget p
