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le bail réel solidaire en remède à la spéculation foncière

LLe rapport des Français au patrimoine immobilier évolue. Bien entendu, l’accession à la propriété reste le rêve de nombreuses personnes qui entrent dans la vie active et souhaitent fonder une maison. Mais, entre les prix des terrains qui s’envolent dans le Sud des Landes et au Pays Basque, les couples qui n’hésitent plus à se séparer et les héritages qui peuvent présenter plus d’inconvénients que d’avantages, l’acquisition d’un logement peut apparaître comme un calvaire.

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« Sans le véritable bail mitoyen, je n’aurais pas pu acquérir un T3 neuf à Tarnos », confie Audrey Claessen. Malgré « un salaire moyen de 3 000 euros par mois », cette vendeuse dans le secteur du sanitaire, séparée et mère de deux enfants, s’est d’abord heurtée à un manque de biens disponibles et à un prix de marché supérieur à sa capacité de payer. investissement.

Audrey Claessen a acquis un T3 de 66 mètres carrés pour 182 000 euros, grâce au bail réel solidaire mis en place pour la résidence Grândola.


Audrey Claessen a acquis un T3 de 66 mètres carrés pour 182 000 euros, grâce au bail réel solidaire mis en place pour la résidence Grândola.

Nathalie Guironnet

«Orientée par (son) banquier vers le COL» (Comité ouvrier du logement, NDLR), Audrey Claessen a enfin pu bénéficier du dispositif mis en place par cet exploitant foncier solidaire dans le projet Grândola à Tarnos. « D’ici la fin de cette année, je devrais emménager dans mon appartement. J’ai signé ce mercredi 9 avril : 66 mètres carrés avec terrasse pour 182 000 euros. »

Visite du chantier

Une visite du chantier de la résidence Grândola et de ses deux toits terrasses est organisée à Tarnos, ce samedi 27 avril, entre 14h et 17h. Les personnes intéressées doivent s’inscrire sur le site du COL. Sur les 77 logements mis en vente, il reste quelques « grands logements de type T4 et T5 de 227 600 et 282 400 euros en colocation immobilière ».

Propriété et terrain

Ce prix, « environ 25 % moins cher qu’un T3 du privé », explique-t-il. Comme les 77 autres acquéreurs d’un des appartements de cette résidence en construction dans le village tarnosien, le Bail Immobilier Solidaire (BRS, NDLR) d’Audrey distingue l’acquisition du bien et la location du terrain, réglée par « des mensualités de 240 euros.

« Le COL acquiert le terrain à la place du propriétaire du logement. En échange d’une redevance, il a un véritable droit à la terre. »

« Le COL acquiert le terrain à la place du propriétaire du logement. En échange d’une redevance, il a un véritable droit à la terre », explique Jean-Baptiste Darroquy. Directeur commercial du COL, il utilise les véritables baux solidaires comme remède contre une spéculation foncière particulièrement importante dans le sud-ouest de la Nouvelle-Aquitaine.

« La revente de logements n’est évidemment pas interdite, mais elle est réglementée, avec une indexation sur l’indice du coût de la construction qui exclut de réaliser une plus-value importante. »

Jean-Baptiste Darroquy est directeur commercial du COL, l'organisme foncier solidaire porteur du projet de résidence Grândola à Tarnos.


Jean-Baptiste Darroquy est directeur commercial du COL, l’organisme foncier solidaire porteur du projet de résidence Grândola à Tarnos.

Nathalie Guironnet

Constructeur « militant », le COL propose depuis cinq ans des logements sous cette forme. Depuis la première, en décembre 2019 à Espelette, « 350 BRS ont été livrés ». Divers projets d’envergure ont été lancés, à Toulouse et Tarnos donc.

Résidence participative

« Ce qui m’a séduit chez Grândola, c’est que je pourrais faire connaissance avec mes voisins avant même d’emménager et réfléchir à ce que nous souhaitions pour les parties communes de la résidence », note Audrey Bordes. Elle a été l’une des premières à s’engager dans cette résidence participative. « Quand on est célibataire, qu’on travaille à Bayonne et qu’on gagne 1 600 euros net par mois, c’était une opportunité de rêve : un T2 de 43 mètres carrés pour 125 000 euros, et des honoraires d’une centaine d’euros pour le COL. »

Un T2 de 43 mètres carrés pour 125 000 euros au centre-ville de Tarnos, une opportunité inespérée pour Audrey Bordes, secrétaire médicale à Bayonne.


Un T2 de 43 mètres carrés pour 125 000 euros au centre-ville de Tarnos, une opportunité inespérée pour Audrey Bordes, secrétaire médicale à Bayonne.

Nathalie Guironnet

Le jeudi 10 avril au soir, elle est venue donner son avis lors d’une réunion où les acheteurs ont défini « ce que sera Grândola ». Un des toits de la résidence leur sera réservé. Le choix des plantes viendra. Les conversations du soir portent davantage sur le ménage, « partagé ou délégué à une entreprise », les coûts générés par le gardiennage de cette résidence où 33 logements sociaux sont proposés à la location.

Toujours sur les toits, une partie des 2 000 mètres carrés de surface a même été réservée pour devenir « un nouvel espace public vert », souligne Jean-Baptiste Darroquy. En plus du COL, le projet Grândola compte sur l’investissement de la municipalité de Tarnos. Facilitant la recherche de terrain par l’exploitant foncier, la Ville a également acquis les toitures des bâtiments B et C, « transformées en jardins publics et potagers partagés, équipés d’une serre et d’un café ».

Cela fait sens pour l’agence d’architecture Samazuzu qui a conçu cette résidence. « Au-delà d’un rôle d’agrément, la végétation créée à partir du lien social assure une réserve de biodiversité et une fonction de régulation thermique à l’échelle du quartier. » Quand l’immobilier de demain se pense aujourd’hui !

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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