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En Inde, les électeurs appelés à braver la canicule

Les électeurs indiens se protègent du soleil en attendant de voter, le 26 avril 2024, à Bangalore.

La deuxième étape des élections générales en Inde a débuté vendredi 26 avril avec des millions d’électeurs attendus dans les bureaux de vote de certaines régions du pays où règne une chaleur torride.

Le taux de participation au premier tour de scrutin la semaine dernière a chuté de près de quatre points, à 66 %, par rapport aux élections de 2019, la presse indienne attribuant cette baisse aux températures supérieures à la moyenne. Et ce deuxième tour électoral, qui en compte sept pour faciliter la logistique de l’élection du pays le plus peuplé du monde, se déroule dans des régions qui ont subi cette semaine des températures supérieures à 40 degrés Celsius.

Selon les services météorologiques indiens, d’intenses vagues de chaleur sont attendues tout au long du week-end dans plusieurs États, dont l’État du Bihar, dans l’est du pays, où cinq districts voteront vendredi. Des températures de plus de 5,1 degrés Celsius au-dessus de la moyenne saisonnière y ont été enregistrées cette semaine. L’Etat du Karnataka (sud) et certaines parties de l’Uttar Pradesh (nord), l’Etat le plus peuplé d’Inde et cœur de la foi hindoue, devraient également voter en pleine canicule.

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Plus tôt cette semaine, la Commission électorale indienne a annoncé qu’elle avait formé un groupe de travail pour examiner l’impact des vagues de chaleur et de l’humidité avant chaque étape du scrutin. Selon le quotidien L’Hindoucette décision aurait pu être prise parce que « Les conditions caniculaires auraient pu entraîner une baisse de la participation électorale ».

Dans un communiqué publié lundi, la commission a indiqué qu’elle n’avait pas « pas de soucis majeurs » quant aux conséquences des températures élevées lors du vote de vendredi, tout en assurant suivre de près les bulletins météorologiques avant de prétendre assurer « confort et bien-être des électeurs et du personnel électoral ».

Malaise du ministre de la Route

Dans l’État du Maharashtra, la chaleur a perturbé mercredi le ministre des Routes, Nitin Gadkari, qui s’est effondré alors qu’il appelait aux votes pour le parti nationaliste hindou Bharatiya Janata (BJP) du Premier ministre Narendra Modi lors d’un rassemblement électoral. M. Gadkari s’est effondré, inconscient, a montré une séquence vidéo, et a ensuite imputé l’incident.  » dans le feu « .

Peu avant la réouverture des bureaux de vote, Narendra Modi a exhorté les électeurs à participer « numéro d’enregistrement ». Face à une faible opposition, le premier ministre nationaliste hindou est quasiment assuré de remporter ces élections prolongées sur six semaines. « Une participation électorale élevée renforce notre démocratie »il a écrit sur le réseau social « Votre vote est votre voix ! » »

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La circonscription du principal leader de l’opposition indienne, Rahul Gandhi, du parti du Congrès, votera vendredi. L’homme de 53 ans se bat pour conserver son siège dans l’Etat du Kerala, au sud du pays, fief des opposants au BJP. « Il est du devoir de chaque citoyen de devenir un soldat de la Constitution, de quitter son foyer aujourd’hui et de voter pour protéger la démocratie »il a écrit sur le réseau X.

Au total, 968 millions d’Indiens sont appelés à élire les 543 membres de la chambre basse, soit plus que la population totale des Etats-Unis, de l’Union européenne et de la Russie réunies. Dans tout le pays, les bulletins de vote seront dépouillés le 4 juin. Les résultats sont généralement annoncés le même jour.

Le Monde avec l’AFP

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Eleon Lass

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