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Égypte, France, Jordanie : pour un cessez-le-feu immédiat à Gaza.

La guerre à Gaza et les souffrances humaines catastrophiques qu’elle provoque doivent cesser immédiatement. Aucune paix au Moyen-Orient ne peut provenir du terrorisme, de la violence ou de la guerre. Cela résultera de la solution à deux États. C’est la seule option crédible pour garantir la paix et la sécurité pour tous et garantir que ni les Israéliens ni les Palestiniens n’aient à revivre les horreurs qui les ont frappés depuis les attentats du 7 octobre.

Il y a plus de dix jours, le Conseil de sécurité des Nations Unies a enfin pris ses responsabilités en exigeant un cessez-le-feu immédiat à Gaza. Il s’agit d’une étape cruciale qui doit être mise en œuvre sans plus attendre.

Face au nombre intolérable de victimes, nous, chefs d’État égyptien, français et jordanien, appelons à la mise en œuvre immédiate et inconditionnelle de la résolution 2728 du Conseil de sécurité des Nations Unies. Nous soulignons la nécessité urgente d’un cessez-le-feu permanent à Gaza.

Nous soulignons la nécessité urgente de mettre en œuvre l’appel du Conseil de sécurité à la libération immédiate de tous les otages et réaffirmons notre soutien aux négociations menées sous la médiation de l’Égypte, des États-Unis d’Amérique et du Qatar concernant le cessez-le-feu, les otages et les prisonniers.

Exhortant toutes les parties à respecter toutes les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité des Nations Unies, nous mettons en garde contre les conséquences dangereuses d’une offensive israélienne à Rafah, où plus de 1,5 million de civils palestiniens ont trouvé refuge. Une telle offensive ne ferait qu’augmenter les pertes humaines et les souffrances, aggraver le risque et les conséquences d’un déplacement forcé massif de la population de Gaza et constituerait une menace d’escalade dans la région.

Nous réaffirmons notre égal respect pour toutes les vies. Nous condamnons toutes les violations du droit international humanitaire, y compris tous les actes de violence et de terrorisme ainsi que les attaques aveugles contre des civils. La protection des civils est une obligation juridique fondamentale qui incombe à toutes les parties et constitue la pierre angulaire du droit international humanitaire. Il est absolument interdit d’y contrevenir.

Les Palestiniens de Gaza ne sont plus seulement menacés par la famine ; il est déjà installé. Il est urgent d’augmenter massivement la fourniture et la distribution de l’aide humanitaire. Cette exigence est au cœur des résolutions 2720 et 2728 du Conseil de sécurité des Nations Unies, qui soulignent la nécessité urgente d’augmenter l’acheminement de l’aide humanitaire.

Les agences des Nations Unies, notamment l’UNRWA, et les acteurs humanitaires jouent un rôle essentiel dans les opérations humanitaires à Gaza. Ils doivent avoir un accès total et sûr, y compris à la partie nord de la bande de Gaza. Nous condamnons les attaques qui ont entraîné la mort de travailleurs humanitaires, notamment récemment l’attaque contre un convoi humanitaire de l’ONG World Central Kitchen.

En vertu du droit international, Israël a l’obligation de permettre l’acheminement de l’aide humanitaire à la population palestinienne, mais il n’a pas rempli cette responsabilité. Nous réaffirmons l’exigence du Conseil de sécurité que tous les obstacles à l’acheminement de l’aide humanitaire soient supprimés et qu’Israël facilite l’utilisation de tous les points de passage pour l’acheminement de l’aide humanitaire, y compris dans le nord de la bande de Gaza et par un couloir terrestre direct avec la Jordanie, ainsi que ainsi que par mer.

Nous, chefs d’État égyptien, français et jordanien, sommes déterminés à intensifier nos efforts pour répondre aux besoins humanitaires, médicaux et sanitaires de la population civile de Gaza, en étroite coordination avec le système des Nations Unies et avec nos partenaires régionaux.

Enfin, nous soulignons combien il est urgent de raviver l’espoir de paix et de sécurité pour tous dans la région, en premier lieu pour les peuples palestinien et israélien. Nous soulignons notre détermination à continuer de travailler ensemble pour éviter de nouvelles violences dans la région et nous appelons tous les acteurs à s’abstenir de toute attitude d’escalade. Nous appelons à la fin de toutes les mesures unilatérales, y compris les activités de colonisation et la confiscation des terres. Nous exhortons également Israël à prévenir la violence des colons.

Nous soulignons la nécessité de respecter le statu quo historique et juridique des lieux saints musulmans et chrétiens à Jérusalem et le rôle du waqf jordanien sous tutelle hachémite.

Nous affirmons notre détermination à intensifier nos efforts communs pour parvenir efficacement à la solution des deux États. La création d’un État palestinien indépendant et souverain sur la base de la solution à deux États, conformément au droit international et aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité des Nations Unies, vivant côte à côte avec Israël dans la paix et la sécurité, est le seul moyen de parvenir à un paix. Le Conseil de sécurité des Nations Unies a un rôle à jouer pour rouvrir de manière décisive ces perspectives de paix.

Emmanuel Macron, président de la République française
Roi Abdallah II du Royaume hachémite de Jordanie
Abdel Fattah Al Sissi, président de la République arabe d’Égypte

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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