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Des nécroses profondes de 10 cm : faut-il s’inquiéter de cette mouche « dévoreuse d’homme » qui envahit le Costa Rica ?

Depuis février, le Costa Rica est confronté à une véritable épidémie de mouches. Leur particularité, qui les rend aussi dangereux, est de pondre leurs œufs sur des animaux vivants.

Communément appelée mouche à viande ou mouche libyenne, la lucilie bouchère envahit le Costa Rica. Un cas humain a été détecté en mars dernier. Depuis le 7 février 2024, le pays a déclaré l’état d’urgence, rapporte le HuffPost.

Cochliomyia hominivorax, dont le nom signifie littéralement «dévoreur d’hommes« , a l’habitude de pondre ses œufs non pas dans des charognes mais dans des animaux vivants, y compris les humains.

Éclosion en seulement 12 heures

La moindre blessure, même minime, peut attirer la mouche femelle qui peut pondre entre 10 et 400 œufs lors de sa ponte. L’éclosion des asticots, aussi appelée « ver bouchère » se produit au bout d’à peine une douzaine d’heures. Les vers s’enfouissent alors dans la chair et s’en nourrissent, provoquant des infections très douloureuses, voire des nécroses chez le mammifère, selon le dictionnaire médical de l’Académie de médecine.

Les larves sécrètent également des composés qui empêchent la cicatrisation de la plaie et qui attirent d’autres mouches qui pondent dans les mêmes plaies. Ils peuvent creuser des trous d’une dizaine de centimètres de profondeur, notamment chez les bovins. Plus la température est élevée, plus les vers se développent.

Au bout de 4 jours, les vers atteignent une taille d’environ 1,5 cm et tombent des blessures pour s’enfouir dans le sol et se nymphoser. Sans traitement, l’infection peut être mortelle. Il peut également tuer un animal en seulement quinze jours.

Il n’existe aucun vaccin efficace

Voler « dévoreur d’homme » On le retrouve principalement dans les pays du nord de l’Amérique du Sud, du nord du Chili et du nord de l’Argentine. Mais plusieurs cas d’infection humaine ont été observés aux États-Unis, au Royaume-Uni en 2013 et au Costa Rica en mars dernier.

En 1982, les États-Unis ont complètement éradiqué l’espèce grâce à la technique de l’insecte stérile (STI), une campagne d’éradication. Elle consiste à lâcher dans la nature des millions de mouches mâles, préalablement stérilisées.

Régulièrement confrontée à ce problème, la Guyane dispose de sprays vétérinaires, dont la commercialisation est interdite en Europe. Mais à ce jour, il n’existe aucun vaccin efficace ni produit d’origine biologique.

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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