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Les PDG du CAC 40 gagnaient 130 fois plus que leurs salariés en 2022, dénonce un rapport d’Oxfam

Selon l’ONG, entre 2019 et 2022, la rémunération des PDG des 40 plus importantes entreprises de la Bourse de Paris « a augmenté de 27% » alors que le salaire moyen au sein de ces groupes « n’a augmenté que de 9 % ».

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Le quartier financier de La Défense à l'ouest de Paris, le 3 avril 2024. Photo d'illustration.  (EMMANUEL DUNAND / AFP)

Les PDG du CAC 40 gagnaient en moyenne 130 fois plus que leurs salariés en 2022, révèle mardi 30 avril un rapport de l’ONG Oxfam. Ce chiffre est en hausse par rapport à 2019 où les grands patrons gagnaient en moyenne 111 fois plus que leurs salariés. Oxfam dénonce la rémunération du PDG qui atteint « niveaux stratosphériques ».

Ce rapport a été publié la veille du 1er mai par Oxfam qui «rappelle que ce sont les salariés qui créent la richesse des entreprises du CAC 40. Il est donc inacceptable de voir des PDG gagner 130, 500, voire presque 1 500 fois plus que leurs salariés. ». Parallèlement, le rapport souligne le poids croissant pris par les actionnaires qui en 2022, « Les entreprises du CAC 40 ont reversé en moyenne 75 % de leurs bénéfices ».

Entre 2019 et 2022, la rémunération des PDG des 40 entreprises les plus importantes de la Bourse de Paris « augmenté de 27% »soit en moyenne plus de 6,6 millions d’euros, alors que le salaire moyen au sein de ces groupes « n’a augmenté que de 9% ». Oxfam dénonce « système double vitesse » OMS « augmente le fossé entre patrons et salariés ». Dans le même temps, la pauvreté en France augmente fortement, « touchant désormais 14,5% de la population, soit plus de 9 millions de personnes, et plus de femmes que d’hommes, dont 25% » sont des travailleurs pauvres, prévient Oxfam.

Cette situation est d’autant plus incompréhensible que les salariés « j’ai beaucoup perdu » en pouvoir d’achat depuis la crise du Covid-19, commente Oxfam, depuis « les salaires réels devraient seulement remonter » Cette année « leur niveau de 2019 »selon les projections de la Banque de France, rappelle cette étude.

« Un manque de régulation »

Cette enquête livre ses résultats dans ce que l’ONG qualifie de « podium de l’indécence » avec en première position, la société Téléperformance, « ce qui conforte son statut de champion des écarts salariaux indécents puisque son PDG Daniel Julien gagnait en 2022, 1 453 fois plus que le salaire moyen de l’entreprise ». Ce manager gagnait plus de 19 millions d’euros alors que le salaire annuel moyen dans l’entreprise était de 13 568 euros.

En deuxième position, le PDG de Carrefour, Alexandre Bompard, avec plus de 9 millions d’euros de rémunération, soit un écart 426 fois supérieur au salaire moyen au sein de son groupe qui est de 21 925 euros. Ferme le podium, Stellantis dont le PDG Carlos Tavares gagnait 341 fois plus que le salaire moyen, 64 000 euros, grâce à une rémunération de plus de 21 millions d’euros en 2022. Le salaire de Carlos Tavares en 2023 est de 36,5 millions d’euros a suscité la polémique. « Si vous pensez que ce n’est pas acceptable, faites une loi. »avait lancé le patron de Stellantis face aux critiques.

Oxfam dénonce « un manque de régulation de la rémunération des dirigeants », alors que des solutions existent, notamment dans le secteur public, dans les entreprises où l’État est actionnaire majoritaire et où les dirigeants ne peuvent pas gagner plus de 450 000 euros bruts. L’ONG propose quelques mesures pour mettre fin à ces écarts salariaux, notamment en « garantissant un écart maximum de 1 à 20 entre le salaire médian de l’entreprise et celui du dirigeant ».

Le rapport appelle également à « garantir un salaire décent sur toute la chaîne de valeur »mais aussi « modifier les critères de rémunération extra-financière ». Il faut aussi faire « des efforts pour réduire l’écart salarial entre les hommes et les femmes », souligne cette étude. Ceci est d’autant plus important qu’en 2022, il n’y avait que deux femmes PDG du CAC 40 et que les hommes PDG gagnaient 2,4 fois plus que les femmes, sachant « que 8 entreprises du CAC 40 sur 10 ne comptent pas plus de trois femmes parmi leurs effectifs ». dix employés les mieux payés.

Cammile Bussière

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