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Comment la crainte d’une « attaque importante » de l’Iran contre Israël s’est intensifiée depuis une frappe contre le consulat iranien à Damas

Après un raid meurtrier contre ce bâtiment diplomatique iranien en Syrie le 1er avril, dont Israël n’a pas assumé la responsabilité, Téhéran a promis de riposter. Les États-Unis ont notamment confirmé la menace et « prévenu l’Iran ».

Israël est en alerte. Le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant a pris la parole, Jeudi 11 avril, le risque d’un « attaque directe contre l’Iran » contre l’État juif, qui « imposerait une réponse israélienne appropriée. », a-t-il informé son homologue américain, Lloyd Austin, selon un communiqué israélien. Cette menace iranienne, confirmée mercredi par Joe Biden, plane depuis dix jours et une frappe meurtrière contre un bâtiment diplomatique iranien en Syrie, que Téhéran attribue à l’armée israélienne.

Depuis les attentats du 7 octobre perpétrés par le Hamas, l’armée israélienne mène une opération militaire dans la bande de Gaza, avec pour objectif affiché de détruire le mouvement palestinien soutenu par l’Iran. Depuis, d’autres groupes proches de Téhéran ont déjà pris pour cible Israël, notamment les rebelles houthis du Yémen et le Hezbollah libanais.

«En raison des récents développements», Washington a précipité la visite prévue de longue date en Israël de son général en charge du Moyen-Orient. Franceinfo vous raconte comment la tension est montée au fil des jours, et fait craindre une escalade entre l’Iran et Israël, son ennemi juré dans la région.

1 L’Iran accuse Israël d’avoir attaqué son consulat en Syrie et menace

Le 2 avril, au lendemain d’un raid aérien contre le consulat et la résidence de l’ambassadeur iranien à Damas, Téhéran a accusé Israël d’avoir mené cette frappe, qui a coûté la vie à 16 personnes, dont sept membres des Gardes. la révolution islamique. « Ce crime lâche ne restera pas sans réponse »prévient le président iranien Ebrahim Raïssi. « Le régime sioniste maléfique sera puni par nos braves hommes »» engage le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei.

« Nous allons lui faire regretter ce crime et les autres. »

Ali Khamenei, guide suprême de l’Iran

dans un communiqué de presse

Dans le passé, de nombreux responsables militaires iraniens ont été la cible d’attaques imputées à Israël en Syrie, notamment en décembre et janvier. Mais c’est la première fois qu’un bâtiment diplomatique de l’Iran, dont le régime soutient le Hamas palestinien et le Hezbollah libanais, est visé en Syrie. Israël sera « gifler » pour cette action, réaffirme l’Ayatollah le 3 avril.

2 Israël renforce ses mesures de défense

Le 4 avril, après un « évaluation de la situation »l’armée israélienne décide « d’augmenter les effectifs et de faire appel à des réservistes pour le réseau de défense aérienne ». Les permissions des soldats sont suspendues et des brouillages GPS sont mis en place à certains endroits pour défendre le pays contre les armes guidées, comme les missiles ou les drones. « Nous avons accru la vigilance des unités de combat, là où cela était nécessaire. »ajoute le Tsahal, affirmant qu’il dispose d’avions « prêt à attaquer selon différents scénarios ».

Malgré ces préparatifs, l’armée israélienne, qui commente rarement ses frappes en Syrie, n’a pas confirmé sa responsabilité dans l’attaque de Damas. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu est plus explicite. « Israël agit contre l’Iran et ses agents de manière défensive et offensive »il prétend. « Nous saurons nous défendre et nous agirons selon le principe simple selon lequel quiconque nous fait du mal ou envisage de nous faire du mal, nous leur faisons du mal aussi. »

3 Le Hezbollah considère la réponse iranienne comme « inévitable »

« Soyez sûrs et certains que la réponse iranienne à la frappe contre le consulat de Damas est inévitable »» a déclaré le chef du Hezbollah libanais, Hassan Nasrallah, le 5 avril, dans un discours télévisé. « Où, comment, quand et quelle sera l’ampleur de la réponse, nous n’avons pas besoin de le demander »ajoute le leader du mouvement allié de l’Iran et du Hamas, estimant que la décision appartient à Téhéran. « Que personne ne soit pressé »dit-il, décrivant l’attaque contre Damas comme « tournant » dans la guerre déclenchée par les attaques du Hamas en Israël le 7 octobre, depuis laquelle son mouvement échange quotidiennement des tirs avec l’armée israélienne à la frontière libanaise.

4 L’Iran prévient qu’« aucune ambassade israélienne n’est plus sûre »

Le 6 avril, Téhéran réaffirme sa volonté de riposter. « L’opération sera menée au bon moment, avec la précision et la planification nécessaires, et avec un maximum de dégâts infligés à l’ennemi pour qu’il regrette son action »assure le chef d’état-major des forces armées iraniennes, le général Mohammad Bagheri. « Nous déterminons l’heure de l’opération, le type d’opération et le plan de l’opération ». Le lendemain, un conseiller militaire personnel du guide suprême iranien a déclaré que« Aucune ambassade israélienne n’est plus sûre ».

5 La communauté internationale appelle à la « retenue »

Mercredi, face à la menace de « attaque majeure » de l’Iran contre Israël, le président des États-Unis, Joe Biden, réaffirme son engagement « indéfectible » pour la sécurité de l’État juif. Le lendemain, la Maison Blanche déclarait avoir « a prévenu l’Iran »après que Téhéran ait notamment souligné un « responsabilité » influence indirecte de Washington dans l’attaque de Damas. Dans le même temps, la diplomatie américaine se tourne vers la Chine, la Turquie et l’Arabie Saoudite pour qu’elles « encourager l’Iran à ne pas entreprendre une escalade ».

De son côté, la Russie appelle l’Iran et Israël à « retenue » pour éviter tout « déstabilisation » supplémentaire à la région. « Tous les acteurs de la région sont désormais appelés à agir de manière responsable et à faire preuve de retenue »L’Allemagne regorge.

6 Plusieurs pays prennent des précautions pour leurs ressortissants

Jeudi, l’ambassade américaine en Israël a décidé de limiter les déplacements de son personnel dans le pays. « Par mesure de précaution, les employés du gouvernement américain et les membres de leurs familles ne sont pas autorisés à voyager en dehors des régions de Tel Aviv, Jérusalem et Beer Sheva jusqu’à nouvel ordre. » elle rapporte dans un « alerte de sécurité » sur son site, tout en précisant que les déplacements en transit entre ces trois lieux restent possibles à ce stade.

La veille, l’inquiétude de Berlin s’était concrétisée par la suspension des vols de la compagnie aérienne Lufthansa à destination et en provenance de Téhéran, prolongée depuis jusqu’à samedi. Vendredi, c’est la France, à travers son ministère des Affaires étrangères, qui « recommande aux Français de s’abstenir absolument de voyager dans les prochains jours en Iran, au Liban, en Israël et dans les territoires palestiniens ».

Selon des sources « parents » Selon les renseignements américains, cités mercredi par l’agence Bloomberg, l’Iran et ses alliés pourraient chercher à attaquer des installations militaires et gouvernementales israéliennes. « dans les jours à venir ». Une alerte difficile à vérifier. Mais, à travers ces fuites d’informations vers la presse, « Les États-Unis veulent envoyer un message clair : ils restent un soutien important d’Israël » Et « dites aux Israéliens qu’il est dans leur intérêt d’écouter les conseils américains dans la gestion de la guerre à Gaza »analyse Hasni Abidi, directeur du Centre d’études et de recherches sur le monde arabe et méditerranéen, sur France Culture.

Cammile Bussière

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