« Ce n’est pas à la France d’avoir un avis sur la réforme du franc CFA », estime Stéphane Séjourné
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Au terme d’une tournée de trois jours qui l’a conduit successivement au Kenya, au Rwanda et en Côte d’Ivoire, le ministre français des Affaires étrangères était l’invité de France 24 et RFI. Relations avec le Rwanda, réforme du franc CFA, présence militaire de la France en Afrique mais aussi guerres à Gaza et en Ukraine… Stéphane Séjourné explique les grands axes de la diplomatie française.
Le ministre français des Affaires étrangères Stéphane Séjourné a accordé une interview exclusive à France 24 et RFI, depuis Abidjan en Côte d’Ivoire. Le chef de la diplomatie française a notamment abordé les enjeux marquant les relations entre Paris et les Etats du continent africain. Parmi eux, le franc CFA : l’avenir de cette monnaie dépend « de la souveraineté des Etats africains » pour le ministre, qui estime que « ce n’est pas à la France d’avoir un avis » sur cette question.
« Si les pays africains acceptent de changer de nom, d’organiser différemment leur organisation monétaire, c’est une question de souveraineté des Etats. Nous voulons accompagner ce mouvement. S’il s’agit seulement de symbole, de nom, on peut le changer. S’il s’agit d’une organisation différente de l’organisation monétaire, elle peut aussi être modifiée », a-t-il observé.
« Ce n’est pas à la France d’avoir un avis là-dessus. Nous avons fait notre part en quittant la gouvernance du CFA. Désormais, c’est aux États africains de décider », a poursuivi le chef de la diplomatie française.
Stéphane Séjourné a également réagi à l’élection à la présidence du Sénégal de l’opposant sénégalais Bassirou Diomaye Faye, saluant un « bon exemple (…) d’alternance démocratique ».
« On peut plus ou moins aimer les orientations politiques, mais il faut pouvoir collectivement se satisfaire que les institutions sénégalaises ont été fortes », a commenté le ministre, pour qui cette élection est aussi « un message envoyé à un certain nombre de régimes qui Je pense que les idées ne peuvent naître que par la force.
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Interrogé sur la guerre à Gaza, alors que le conflit entre dans son septième mois, Stéphane Séjourné a déclaré qu’il utiliserait des « leviers d’influence » sur le gouvernement israélien pour ouvrir des points de passage humanitaires. Contrairement à l’Espagne et à d’autres partenaires européens, il a jugé qu’il n’était « pas utile » de reconnaître la Palestine comme Etat « sans l’introduire dans un processus de paix ».
Le ministre a également affirmé qu’il n’était plus dans l’intérêt de la France de « discuter avec des responsables russes », après une récente conversation téléphonique entre les ministres des armées russe et français qui a donné lieu à des rapports divergents.
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« Ce n’est pas dans notre intérêt aujourd’hui de discuter avec les responsables russes puisque les communiqués de presse qui sortent, les informations qui sont faites sont faux », a-t-il déclaré.
