Nouvelles

Viol, actes de barbarie et marche blanche… Le point sur la mort de l’adolescente de 13 ans

La fin tragique d’un drame insupportable. Mercredi dernier, Shannon est décédée. L’écolière a succombé à ses blessures après trois semaines de coma. Le 6 mars, la jeune fille de 13 ans avait été hospitalisée dans un état grave après avoir été violée à Rantigny (Oise). Depuis, trois personnes ont été mises en examen.

Que s’est-il passé le 6 mars à Rantigny ?

Le 6 mars 2024, Shanon, étudiante au collège Simone-Veil de Cauffry, à quelques kilomètres de Rantigny, est allée rendre visite à une amie du même âge. Les deux jeunes filles sont alors rejointes par deux hommes âgés de 18 et 19 ans. « Le contact a été a priori établi via les réseaux sociaux, sans qu’on sache pour l’instant qui a contacté qui », explique à 20 minutes Me Frédéric Le Bonnois, avocat de la famille de Shanon. Selon le conseil, Shanon s’est retrouvée seule avec l’un des garçons et c’est à ce moment-là qu’elle a été violée.

L’ami découvre Shanon inconsciente dans une chambre. L’adolescent a déjà perdu beaucoup de sang et est en arrêt respiratoire. C’est dans cet état qu’elle a été transportée par les pompiers vers l’hôpital d’Amiens. A l’hôpital d’Amiens, dans le coma, l’adolescent est alors maintenu en vie grâce à un respirateur. Elle ne se réveillera plus.

Des actes de torture ?

Dans un communiqué, Loïc Abrial, le procureur de Senlis indique : « Blessée suite à cette agression, la victime a été hospitalisée dans un état grave, avec un pronostic vital engagé. » Selon Me Frédéric Le Bonnois, « l’enquête doit permettre de connaître les circonstances exactes mais on peut déjà se poser la question des actes de torture et de barbarie. »

En effet, selon l’avocat, Shanon avait « une blessure béante au vagin ». Et l’autopsie, réalisée vendredi 29 mars, devrait faire la lumière sur des soupçons d’acte de barbarie. Les résultats de cette autopsie sont attendus ce mardi en fin de journée ou ce mercredi.

Où en est l’enquête ?

«La justice prend cette affaire très au sérieux», ajoute M. Frédéric Le Bonnois. Pour preuve, alors que le parquet de Beauvais avait ouvert une procédure pour « viol sur mineur par majeur », celle-ci a été transférée à la chambre criminelle de Senlis, sous le contrôle d’un juge d’instruction.

Dans son communiqué, le procureur de Senlis précise que trois personnes ont été interpellées le 19 mars. Les deux hommes présents sur place et l’ami de Shanon chez qui les faits se sont produits. « Le violeur présumé a été placé en garde à vue. Ses deux co-accusés, soupçonnés d’abstention volontaire pour empêcher un délit, ont été laissés en liberté, avec un majeur placé sous contrôle judiciaire et un mineur placé sous mesure provisoire d’éducation judiciaire. Aucun n’a de casier judiciaire », a commenté le procureur.

Depuis la mort de Shanon, l’information judiciaire a été requalifiée en « viol ayant entraîné la mort de la victime ». Selon l’avocat de la famille, la qualification d’homicide serait également retenue. Le violeur présumé risque trente ans de réclusion criminelle.

Bientôt une marche blanche ?

La famille, qui a confié cette semaine être en « état de choc », ne souhaite plus réagir avant les funérailles de Shanon qui sont prévues le 9 avril afin de « se protéger et respirer un peu », indique encore M. Frédéric Le Bonnois. à 20 minutes. Et de rappeler que Shanon avait un frère jumeau.

Les proches de Shanon souhaiteraient toutefois organiser une marche blanche « qui aura lieu dans les deux ou trois prochains jours », ajoute l’avocat sans pouvoir en préciser la date exacte.

Cammile Bussière

One of the most important things for me as a press writer is the technical news that changes our world day by day, so I write in this area of technology across many sites and I am.
Bouton retour en haut de la page