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À Paris, cette manifestation contre les racismes, d’abord interdite, réunit des milliers de personnes

PARIS – La manifestation a été interdite par le préfet de police, avant d’être finalement autorisée par la justice. Plusieurs milliers de personnes ont défilé ce dimanche 21 avril à Paris « contre le racisme et l’islamophobie » dans le cadre d’une marche visant notamment « violences policières » comme vous pouvez le voir en vidéo. Au total, environ 3.000 personnes ont manifesté, selon une source policière.

Marcher derrière une banderole « Nos enfants sont en danger », les manifestants ont quitté Barbès en début d’après-midi à l’appel d’une cinquantaine d’organisations dont La France insoumise, le NPA (Nouveau Parti anticapitaliste), Attac et Solidaires. Les députés LFI Mathilde Panot, Éric Coquerel et Danièle Obono étaient présents.

« Il fallait penser la mobilisation en dehors de la marche blanche et des événements dramatiques » parce que « Les violences policières sont les violences les plus graves qui touchent nos enfants, ceux des quartiers, les enfants pauvres, noirs ou arabes », a déclaré à l’AFP Yassa Belkhodja, co-initiateur de cette marche. Mais « cette violence n’est qu’une partie de la violence, il y a une violence quotidienne »elle a ajouté.

La manifestation devait se terminer place de la République par un concert à 18 heures auquel devait participer le rappeur Médine.

Le keffieh, en solidarité avec la population de Gaza

« Nos enfants ne sont pas des proies pour les flics », proclamaient des panneaux blancs. Sur d’autres, citant Frantz Fanon, on pouvait lire : « Le racisme est un fléau pour l’humanité ». « On en a marre de cette justice à deux vitesses »de « ces regards quand on quitte nos quartiers »ces « les perquisitions, ces délits faciaux »a témoigné une manifestante, Jennifer Kalam, assistante puéricultrice de 44 ans.

Comme elle, de nombreux manifestants portaient un keffieh en solidarité avec la population de la bande de Gaza, où l’armée israélienne a encore mené dimanche des bombardements meurtriers, notamment sur la ville de Rafah. La manifestation a eu lieu plus de six mois après le début de la guerre contre le Hamas dans le territoire palestinien, suite à l’attaque menée le 7 octobre par le Hamas.

La manifestation a été interdite jeudi par la préfecture de police au motif que la dénonciation « dans son appel aux « crimes policiers » contre les jeunes » était « propice à attirer des composantes cherchant délibérément des affrontements avec la police »au risque de « trouble à l’ordre public ».

Saisi en référé, le tribunal administratif de Paris a suspendu vendredi cette interdiction, estimant qu’elle affectait « une atteinte grave et manifestement illégale à la liberté de manifestation ».

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Cammile Bussière

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