Objet d’un photomontage accusateur, le maire du Vernet, commune où a disparu le petit Émile, a décidé de porter plainte.
C’est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Le maire du Vernet, commune des Alpes-de-Haute-Provence à laquelle est rattaché le désormais tristement célèbre hameau du Haut-Vernet où le petit Émile a mystérieusement disparu le 8 juillet 2023, a décidé de porter plainte samedi pour injure publique et diffamation envers une personne dépositaire de l’autorité publique, révèle BFM DICI.
En cause, un photomontage qui a circulé sur les réseaux sociaux tout au long du week-end des 21 et 22 septembre. On y voit le maire en prison. A côté de lui, une photo du petit Émile, 2 ans et demi, dont les os n’ont été découverts que fin mars 2024 par un promeneur, non loin de l’endroit où il a disparu. En légende de ce photomontage, une phrase accusant directement le maire du Vernet du drame : « Oui, c’est moi qui ai tué Émile par accident. »
« J’ai décidé de ne pas le laisser partir »
Interrogé par BFMTV, le maire, François Balique, a expliqué : « Ce n’est pas la première fois que des choses aussi indignes circulent. Cette fois, j’ai décidé de ne pas laisser passer. » Selon les informations de l’antenne locale de la chaîne d’information en continu, l’élu ne serait pas le seul dans cette situation. Un proche des grands-parents du petit Émile et habitant du Vernet aurait également fait l’objet d’accusations. Une seconde plainte devrait a priori être déposée par cet habitant du Vernet. Une enquête pour retrouver la personne derrière la publication a été ouverte par la gendarmerie. Cette affaire ressemble à un précédent. Le grand-père d’Émile avait lui-même été visé par des propos diffamatoires sur Facebook. Une femme sera jugée en juin 2025.
Où en est l’affaire Émile ?
Le 6 septembre, le parquet d’Aix-en-Provence révélait qu' »aucune piste n’était écartée à ce jour » dans l’affaire du petit Émile. Cinq mois après la découverte d’ossements et de vêtements appartenant à l’enfant qui n’avait plus donné signe de vie depuis juillet 2023, les expertises étaient « toujours en cours », relayées par la chaîne de télévision publique France 24. Le ParisienAlors que les analyses osseuses étaient apparemment terminées, TF1 Info indiquait, début septembre encore, que les résultats des analyses des vêtements du garçonnet seraient connus mi-octobre. Si la thèse de l’accident n’est pas écartée, la thèse criminelle est également toujours étudiée par les enquêteurs.
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