JALAA MAREY / AFP
Un membre de la défense aérienne du Hezbollah a été tué dans une frappe israélienne qui a visé sa voiture mardi au sud du Liban, loin de la frontière, a indiqué à l’AFP une source proche du parti. Le Hezbollah libanais échange des tirs quotidiens avec Israël depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas palestinien dans la bande de Gaza il y a plus de six mois. Israël répond en bombardant des cibles de plus en plus profondément au Liban et ses drones ciblent régulièrement les combattants et les dirigeants du mouvement pro-iranien.
« Une frappe israélienne a visé un ingénieur du Hezbollah, membre de la défense aérienne », a indiqué à l’AFP la source proche du parti chiite. L’incident s’est produit dans la région côtière de Tyr, à environ 35 kilomètres au nord de la frontière avec Israël, selon un photographe de l’AFP qui a aperçu le véhicule complètement calciné. L’armée a formé un cordon de sécurité pendant que des membres du Hezbollah inspectaient le véhicule, selon cette source. L’agence nationale d’information (Ani, responsable), a pour sa part fait état d’un martyr« quand un drone a visé une voiture dans la région d’Abou el Assouad, au nord du fleuve Litani. »
Intensification des frappes du Hezbollah
Depuis environ une semaine, le Hezbollah, allié du Hamas, a intensifié ses frappes contre des sites militaires israéliens sur fond de tensions entre Israël et l’Iran. Dimanche soir, le Hezbollah a annoncé avoir abattu un drone israélien au-dessus du Liban, ce que l’armée israélienne a confirmé. Lundi soir, la puissante formation a annoncé avoir visé un quartier général militaire dans le nord d’Israël avec « des dizaines » de roquettes Katyusha, « en réponse » raids contre des villages du sud du Liban.
Les échanges de tirs entre Israël et le Hezbollah depuis le début de la guerre à Gaza le 7 octobre ont fait 377 morts côté libanais, principalement des combattants du mouvement libanais ainsi que quelque 70 civils, selon un décompte de l’AFP. Dans le nord d’Israël, onze soldats et huit civils ont été tués selon l’armée. Des dizaines de milliers d’habitants ont dû fuir la zone des deux côtés de la frontière.
