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Trump attaque violemment Biden et axe son discours sur l’immigration

Au cours d’une journée marquée par deux meetings dans les Etats du Michigan et du Wisconsin, Donald Trump a violemment insulté son adversaire à l’élection présidentielle, l’accusant d’avoir importé « le carnage, le chaos » via sa politique migratoire.

« Chaos », « bain de sang », « carnage » : Donald Trump n’a pas lésiné mardi 2 avril sur des propos virulents lors de discours sur l’immigration dans le Michigan et le Wisconsin, États décisifs pour l’emporter face à Joe Biden à la présidentielle de novembre. Le septuagénaire, qui n’avait tenu qu’un seul meeting depuis la confirmation de son nouveau duel avec son successeur démocrate, veut faire taire toute spéculation autour du ralentissement de son rythme.

Donald Trump a axé son discours à Grand Rapids, dans le Michigan, sur l’immigration, accusant Joe Biden d’avoir importé « le carnage, le chaos et les tueries du monde entier » et de l’avoir « déversé directement » sur les Américains. Habitué à une rhétorique anti-migrants très violente, l’ancien président a dénoncé « le bain de sang de Biden à la frontière » avec le Mexique.

« Plus aucune vie ne doit être perdue à cause des migrants de Biden », a appelé l’ancien président.

« La première étape pour rétablir la sécurité en Amérique est de licencier l’escroc Joe Biden. Nous devons le licencier le 5 novembre et nous l’éliminerons car davantage de gens voteront », voulait-il prédire.

Biden ligoté

L’expression, pour le moins explosive, est celle qu’utilise Donald Trump ces jours-ci pour critiquer la politique migratoire de son rival, thème phare de sa campagne. Le Parti républicain a même lancé un site Internet « BidenBloodbath.com » qui met en garde contre une « invasion soutenue et facilitée par Joe Biden ».

Ces derniers mois, le républicain a affirmé que l’économie américaine serait « une boucherie » s’il n’était pas réélu, accusé les migrants d' »empoisonner le sang » du pays, ou encore promis d' »éradiquer les communistes, marxistes, fascistes ». et des voyous de la gauche radicale », les qualifiant de « vermine ».

Vendredi, il a également partagé sur son réseau social une image truquée de Joe Biden ligoté, provoquant la sidération chez ses adversaires.

Quelques heures après Grand Rapids, Donald Trump s’est rendu dans le Wisconsin où il a critiqué Joe Biden pour avoir permis ce qu’il a appelé « l’invasion de notre pays ». « Nous libérerons une fois pour toutes cette nation de Scum Joe et ses armées de migrants des dangereux criminels », a-t-il déclaré.

Dans ses deux discours, il a promis de mettre fin « aux pillages, aux viols, aux massacres et à la destruction de nos banlieues, villes et villages américains ».

États décisifs

Donald Trump a organisé le rassemblement à Grand Rapids, une ville proche du lac Michigan où il a tenu son dernier meeting de campagne en 2016. Le républicain a alors créé la surprise et remporté l’État, et les clés de la Maison Blanche, face à Hillary Clinton.

Mais en 2020, le Michigan a préféré Joe Biden à Donald Trump, le démocrate ayant réussi à reconquérir les électeurs blancs des banlieues, les syndicalistes et l’importante communauté noire. Pour l’élection de novembre, les sondages donnent jusqu’à présent Donald Trump comme vainqueur dans l’État. Mais l’élection devrait se jouer à la rigueur.

Comme dans le Wisconsin. Donald Trump a d’ailleurs créé l’exploit dans cet Etat en 2016, face à Hillary Clinton. Là encore Joe Biden avait réussi à faire pencher une nouvelle fois la balance en faveur des démocrates, en 2020. Ces Etats qui basculent d’un parti à l’autre sont décisifs pour l’élection présidentielle. Le système électoral très particulier des États-Unis fait qu’eux seuls peuvent décider du résultat du vote national.

Beaucoup d’argent

Le président octogénaire a parcouru ces États contestés ces dernières semaines : il s’est rendu dans le Michigan, le Wisconsin, l’Arizona, le Nevada, la Caroline du Nord, la Pennsylvanie… Le démocrate a également remporté 25 millions de dollars jeudi lors d’une grande soirée de collecte de fonds, une somme extrêmement précieuse. une aubaine dans un pays où les victoires électorales se gagnent avec des milliards de dollars.

Donald Trump doit organiser samedi une collecte de fonds depuis sa luxueuse maison de Floride, où il espère dépasser le montant récolté par Joe Biden. Le républicain veut stopper toute dynamique possible de la part de son rival démocrate avant de se retrouver rattrapé par ses ennuis judiciaires.

Son premier procès pénal débute le 15 avril, avant les éventuelles échéances en Floride, en Géorgie ou dans la capitale Washington. Il a confirmé mardi avoir déposé la veille une garantie de 175 millions de dollars au tribunal pour éviter des saisies légales de ses biens, dans une affaire où il a été condamné à New York à 454 millions de dollars d’amende pour fraude financière. Il a fait appel.

Dans son discours à Green Bay, Donald Trump a également répondu à Joe Biden qui le décrit souvent comme une menace pour la démocratie. « Je ne suis pas une menace pour la démocratie. Joe Biden et les fascistes qui le contrôlent – ​​et ils le contrôlent – ​​sont la véritable menace pour la démocratie. »

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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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