Divertissement

À l’époque, on n’avait pas conscience du succès que « Fan 2 » allait avoir… Que ça allait marquer autant

Séverine Ferrer n’est pas une enfant du bal, mais une autre expression française lui conviendrait parfaitement : elle est tombée dedans quand elle était petite. Née à Montpellier, elle a grandi à La Réunion : « J’ai commencé à danser à 4 ans. Quand j’écoute mes parents aujourd’hui, quand ils me racontent ce que je faisais à 3 ans devant mon écran, je reproduisais tout les chorégraphies… » raconte-t-elle à la caméra Yahoo. En effet, la télévision a toujours fasciné Séverine Ferrer, attirée dès son plus jeune âge par le monde du divertissement. « Je ne savais pas comment j’allais y arriver, mais je leur ai dit (à ses parents ; ndlr) : ‘Je vais être là-dedans.’ Donc dans cette petite boîte noire se trouvait la télévision. » Motivée par les enfants stars américaines comme Shirley Temple, Will Smith et plus tard Britney Spears, la petite fille est une touche-à-tout que ses parents soutiennent volontiers : « Je voulais vraiment faire ça, ce n’était pas un caprice d’enfant. Et mes parents l’ont très vite compris, c’était le plus beau cadeau qu’ils pouvaient me faire, comprendre que c’était une vraie vocation. Alors ils ont tout fait pour que j’apprenne la danse, que je prenne des cours de théâtre.

À 7 ans, elle monte sur scène. La même année, elle est élue Mini-Miss Réunion : « C’est évidemment cette élection qui a été un énorme tremplin pour moi. Suite à cela, il y a eu différentes marques qui m’ont appelée, elles m’ont fait faire des défilés de mannequins étant enfant, je me suis produite dans pubs… » Elle monte également un spectacle, le « Baby show », et se produit lors de nombreuses avant-premières des artistes qui viennent sur l’île. Jusqu’au jour où Séverine Ferrer a eu le déclic : « Nous avons été invités en 1991 à « Tous à la une », le spectacle de Patrick Sabatier. Et c’est là que je me suis dit : ‘Bon en fait, Paris, c’est là que je veux être.’ ‘»

« Je ne suis pas là pour prendre le travail des gens, c’est hors de question »

Séverine Ferrer se voit dans la « ville lumière » et emmène ses proches avec elle. A 12 ans et demi, elle s’installe dans la capitale. « Maman travaillait mais elle avait un salaire très modeste, elle travaillait dans un salon de coiffure. Papa s’occupait de ses enfants. Nous n’avions pas d’appartement puisque nous vivions ensemble, nous sous-louions. Nous n’avions pas le choix car sinon, nous je dormais sous les ponts, c’était très compliqué. » Grâce aux premiers honoraires de Séverine Ferrer, sa famille a pu s’installer à Boulogne : « A partir de ce moment-là, ce fut le bonheur, nous étions enfin tous réunis. »

Après un passage dans « Classe mannequin », « un véritable tremplin », selon elle, l’artiste en herbe décroche un rôle dans le téléfilm « L’Annamite » (1995). En 1996, elle rejoint le casting de la série « Studio Sud », qu’elle décrit comme « une sorte de ‘Fame’ française pour M6 ».

Alors qu’elle était invitée dans une émission de MCM, chaîne concurrente de M6, Séverine Ferrer a reçu une proposition inattendue : « Le directeur de la chaîne vient me voir à la fin du plateau. Il me dit : ‘On aimerait que tu pour présenter le spectacle.' » L’actrice refuse dans un premier temps : « Je ne suis pas là pour prendre le travail des gens, c’est hors de question. »

Finalement, elle a accepté la proposition après concertation avec M6. Au grand désespoir du directeur de l’antenne : « Il m’a dit ‘j’étais trop bête’. Pendant trois ans, il m’appelait chaque année pour me dire : « Tu es toujours content ? » ». Au bout d’un moment, M6 a réussi à la convaincre : « Thierry Bizot (alors directeur des divertissements et des magazines ; ndlr) à l’époque, disait à moi ‘Écoute, nous devons te trouver un spectacle à toi, que veux-tu faire ?’ Ce que j’aime, c’est repérer les jeunes talents, leur donner leur chance… » De son côté, la chaîne s’intéresse aux boys bands. « Fan 2 » était né.

« Nous avons réussi à trouver un compromis où il s’agissait d’une rencontre avec les artistes et les fans. Ça a commencé le 15 février 1997, « Fan de », et ça a duré 9 ans », explique Séverine Ferrer. Je suis fier de « Fan de », je pense que « Fan 2″ restera avec moi pour toujours. Je pense que sur ma tombe, ce sera marqué « Séverine Ferrer Fan 2 » (rires). C’est un vrai bonheur, c’est un travail d’équipe. Nous n’avions pas conscience du succès que nous pourrions avoir et des répercussions que cela pourrait ensuite avoir sur toute cette génération, que cela allait avoir un tel impact. »

Un clash avec Éric et Ramzy

Dans « Fan 2 », elle reçoit Britney Spears, Janet Jackson… : « J’étais enceinte, elle m’a touché le ventre, c’était comme une bénédiction. » Si elle garde de beaux souvenirs de son passage dans le programme, l’animatrice avoue aussi avoir fait des rencontres professionnelles décevantes : « On se rend compte qu’il y a des gens qui paraissent très faussement détachés, gentils, et qui derrière, sont de vraies racailles. On les voit jouer le rôle ». , En fait. »

Elle se souvient notamment d’un entretien avec Éric et Ramzy, alors qu’ils tournaient « La Tour Montparnasse infernale ». « Il pleuvait, j’étais enceinte jusqu’au cou, un peu à bout, on avait monté une sorte de décor improvisé… Ils sont arrivés au bout d’une heure, j’ai commencé à leur dire ‘On ne vous attendait plus’ , je me mets à jouer deux ou trois fois. Et puis à un moment, Eric me regarde et me dit : ‘Qu’est-ce que tu fais ici, tu n’en as pas marre, tu es enceinte, rentre chez toi !’ Et puis ils se séparent, ils partent tous les deux. Le lendemain, j’ai reçu sur M6 un énorme bouquet de leur producteur, que j’avais renvoyé. »

Finalement, l’histoire se termine bien car quelques années plus tard, Ramzy vient faire son mea culpa : « On est à un événement et il vient me voir. Il dit ‘je voulais te dire quelque chose’ et il se déprime. à genoux devant moi.  » S’il te plaît, pardonne-moi, pardonne-moi pour ce que j’ai fait à ce moment-là, nous étions des petits cons, vraiment. Je peux te dire que tu as été vengé par ma femme qui pendant sa grossesse m’a fait vivre l’enfer, et à chaque instant, je pensais à toi et je me disais que c’était simplement ce que je t’avais fait subir que je payais, et je m’en excuse sincèrement. On est amis maintenant, il n’y a plus de soucis, mais c’est un de ces moments où on se dit, bon j’aurais mieux fait de ne pas être là à ce moment-là. »

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Malagigi Boutot

A final year student studying sports and local and world sports news and a good supporter of all sports and Olympic activities and events.
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