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TEMOIGNAGE. Mineurs délinquants : « J’ai giflé mon fils de 16 ans, j’ai fini en garde à vue », raconte un père

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Pour ce père toulousain qui éduque ses enfants avec rigueur et autorité, « l’éducation est la clé de tout ». Il raconte comment il s’est retrouvé en garde à vue après que son fils de 16 ans ait été giflé « parce qu’il ne respectait pas les règles ».

Faire payer les parents défaillants ? Pour Abdel (pseudonyme), « ces mesures annoncées sont loin de la réalité ! « . A Toulouse, ce père d’une soixantaine d’années a vécu la violence de son fils adolescent, tombé dans la drogue et multipliant les infractions routières et les conduites sans permis. « Une fois, il est rentré tard, sans respecter l’horaire, le Le ton est monté, je me suis emporté et je l’ai giflé… Il a porté plainte au commissariat. J’ai été convoqué et placé en garde à vue pour violences sur mon fils de 16 ans. On m’a fait comprendre que je ne devais pas agir ainsi et je l’ai fait. était dans la ligne de mire du système judiciaire.

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Abdel est un père qui inculque une éducation stricte à ses enfants. Rigueur, autorité, voilà comment il compte se faire respecter. Alors, lorsque le gouvernement annonce des sanctions à l’encontre des parents d’enfants délinquants, Adbel secoue la tête comme pour chasser les mauvais esprits. « Quand on serre la vis, ça ne marche pas et si on laisse faire on s’expose à des sanctions ! Qu’est-ce qui devrait être fait ? On m’a toujours appris à la dure. Avant, nos parents n’hésitaient pas à lever la main sur nous et tout le monde pensait que c’était normal. Aujourd’hui, ce sont les parents qui sont à l’honneur. Pourtant, il n’y a pas de secret. Tout commence par l’éducation, à la maison et à l’école. Les parents mais aussi les enseignants doivent jouer leur rôle d’éducateurs.

Mauvaise compagnie

Entre mauvaises relations de voisinage et attirance pour l’argent facile, le fils d’Abdel n’avait que 16 ans lorsqu’il a commencé à se droguer. Dans un quartier sensible de la Ville rose, il marchande, et tient un territoire avec ce sentiment de toute-puissance quand les tickets lui gonflent le fond des poches. « Ils ont de l’argent et pensent qu’ils sont forts, comment voulez-vous qu’ils respectent l’autorité ? « . Quelques mois plus tard, l’adolescent qui défie les lois est enrôlé à Marseille, cite La Castellane, l’un des fiefs du trafic de drogue de la cité marseillaise. « C’est un type d’ici qui l’a emmené là-bas », poursuit Abdel. Sa mère a dû aller le chercher. Un policier lui a dit, c’est la première fois qu’un parent vient chercher son enfant » Mais pour ce père qui a lui aussi grandi dans les villes toulousaines, il n’était pas question de céder ! « Nous essayons toujours de faire mieux, d’inculquer de bonnes valeurs, mais quand les enfants sont attirés par la rue et les trafiquants, cela devient compliqué. » Un de ses proches poursuit : « Quand ces gamins tombent dans le trafic, les petits patrons reprennent le dessus sur les familles et leur font comprendre que leur enfant est désormais entre leurs mains, qu’ils n’ont même plus d’autorité sur eux ! »

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Il existe de nombreuses associations de quartier pour aller à la rencontre de ces familles, comme à Toulouse, Cap Jeunes 31, qui joue la carte de l’intégration à travers le sport et le football. Le fils d’Abdel n’a pas eu cette chance. Après de brefs séjours dans l’enceinte de l’établissement pénitentiaire pour mineurs (EPM), de Lavaur (Tarn), il en ressort. Mais avec un casier déjà chargé. «Ils ont besoin de travail, c’est la clé de tout», dit-il, en réponse à cette épée de Damoclès suspendue au-dessus de sa tête que veut imposer le gouvernement.

Cammile Bussière

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