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Sur le franc CFA, c’est aux « Etats africains de décider », estime Paris

Qu’il s’agisse de changer le nom ou l’organisation monétaire de l’Afrique de l’Ouest, c’est aux pays concernés de décider, et la France ne doit pas s’en mêler. C’est le message adressé lundi par Stéphane Séjourné, ministre français des Affaires étrangères, concernant l’avenir du franc CFA.

« Si les pays africains acceptent de changer de nom, d’organiser différemment leur organisation monétaire, c’est une question de souveraineté étatique. Nous voulons soutenir ce mouvement. S’il ne s’agit que du symbole du nom, il peut être modifié. S’il s’agit d’une organisation différente de l’organisation monétaire, elle peut aussi être modifiée », a-t-il observé.

« Ce n’est pas à la France d’avoir un avis là-dessus. Nous avons fait notre part en quittant la gouvernance du CFA. Maintenant, c’est aux États africains de décider», a poursuivi le chef de la diplomatie française, interrogé sur RFI et France 24.

Anciens avis

Tenant une ligne souverainiste, le nouveau président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a prôné lors de sa campagne une rupture avec la monnaie actuelle, utilisée dans l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA : Sénégal, Mali, Burkina, Niger, Côte d’Ivoire). Ivoire, Togo, Bénin et Guinée-Bissau).

Le franc CFA est également utilisé dans six pays d’Afrique centrale, dans une union monétaire distincte, où le débat sur une éventuelle sortie est actuellement moins intense.

Les critiques à l’encontre du franc CFA, dont les billets sont encore imprimés à Chamalières, en France, ne sont pas récentes. Sa parité, liée à un euro fort qui pénalise les exportations, est fréquemment ciblée par ses détracteurs.

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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