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sur le climat, les candidats se divisent sur la question cruciale des contraintes

Valérie Hayer, tête de liste du camp présidentiel pour les élections européennes de juin 2024, Raphaël Glucksmann, tête de liste du Parti socialiste et Place publique, et Manon Aubry, tête de liste de La France insoumise, lors d'un débat organisée par le think tank Shift Project, à Angers, le 16 avril 2024.

Le thème de la transition climatique et écologique n’est pas totalement absent de la campagne électorale européenne. Mais contrairement à 2019, elle est soit largement occultée par les enjeux géopolitiques et de défense liés à la guerre en Ukraine et à Gaza, soit exploitée par l’extrême droite climato-sceptique, comme lors de la crise agricole.

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Pour confronter les candidats à cet enjeu majeur, le Shift Project, un groupe de réflexion qui milite pour la décarbonation de l’économie, a réuni, mardi 16 avril, à Angers, cinq têtes de liste (Valérie Hayer pour le camp présidentiel, Marie Toussaint pour Europe Ecologie-Les Verts, Manon Aubry pour La France insoumise, François-Xavier Bellamy pour Les Républicains, Raphaël Glucksmann pour le Parti socialiste et Place publique) ainsi que Jean-Philippe Tanguy, député du Rassemblement national de la Somme, chargé de représentant Jordan Bardella, président du parti et tête de liste, qui avait une nouvelle fois évité la confrontation.

Un débat attendu par les acteurs de la cause climatique et par les experts à moins de deux mois du vote prévu le 9 juin. « Sur le climat, le clivage dans ce scrutin se situe entre ceux qui pensent que la transition est obligatoire et doit encore être une priorité et ceux qui y voient quelque chose d’accessoire, avec un enjeu fondamental sous-jacent : la mise en œuvre du Green Deal européen »résume Nicolas Berghmans, responsable Europe à l’Institut du développement durable et des relations internationales.

« Culpabiliser la vieille grand-mère »

À la suite des précédentes élections de 2019, qui ont eu lieu après d’importantes marches de jeunes pour le climat dans de nombreux pays, l’Union européenne (UE) a lancé en décembre 2019 son Green Deal, le Pacte Vert, qui prévoit toute une série de mesures pour réduire les émissions de gaz à effet de serre de 55 % d’ici 2030 par rapport à 1990 et comprend également des objectifs de protection de la santé et de l’environnement.

Mardi soir, sans vraiment se répondre, les candidats ont exprimé des visions différentes sur les normes et contraintes. Par exemple sur l’interdiction de vente de véhicules neufs à motorisation thermique en 2035. « Nous voulons culpabiliser la vieille grand-mère qui va acheter du pain avec sa 206 plutôt que de remettre en question la mondialisation »a attaqué M. Tanguy, en tonnant contre « ceux qui se vident la conscience en partant en week-end à Marrakech ». En parfait résumé de la stratégie d’une grande partie des europhobes qui dénoncent un « écologie punitive » prétendument imposé par Bruxelles et les élites dans le but de remporter le vote populaire.

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Cammile Bussière

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