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Les jeunes font preuve d’un véritable « regain de patriotisme », selon une étude

Renaissance du patriotisme chez les jeunes Français. En cas de conflit, la majorité des 18-25 ans (57%) n’hésiteraient pas à s’impliquer pour protéger leur pays, suggère une étude publiée ce vendredi par les organismes du ministère des Armées.

« Il y a un renouveau du patriotisme qui répond à un besoin de sens, d’engagement, de se sentir utile », observe Anne Muxel, directrice de recherche au CNRS et directrice adjointe du centre de recherches politiques Cevipof. « Le sentiment que le conflit entre l’Ukraine et la Russie, aux portes de l’Union européenne, représente un danger tangible est bien présent », ajoute le spécialiste de la jeunesse et auteur de l’étude, la première sur le sujet depuis le début de l’invasion russe. .

Déploiement de troupes en Ukraine

Un jeune sur deux (51%) se montre prêt à s’engager en France en Ukraine, souligne l’étude qui s’appuie sur une série d’enquêtes réalisées en ligne entre juin et décembre 2023 par Ipsos, auprès d’un échantillon de 2 301 personnes. . A noter que ce sondage particulier a été réalisé bien avant les déclarations du président Emmanuel Macron du 26 février qui indiquait qu’il n’excluait pas l’envoi de troupes terrestres en Ukraine.

Près d’un tiers des jeunes Français (31%) se déclarent également favorables au déploiement des troupes françaises en Ukraine. Bien plus que leurs aînés. Parmi les 50 ans et plus, seuls 17% sont favorables à une telle affirmation, note l’étude réalisée pour le compte de l’Institut de recherches stratégiques de l’École militaire (IRSEM) et de la Direction générale des relations internationales et de la stratégie (DGRIS).

D’autres tendances fortes se dessinent dans la perception des questions militaires par les jeunes générations. La possibilité d’un conflit nucléaire, évoquée par la Russie, est par exemple très largement redoutée (69%). L’usage de l’arme nucléaire « contre un pays en cas de conflit majeur » recueille même 49 % d’opinions favorables.

Une envie d’engagement

Plusieurs enquêtes avaient déjà montré une évolution positive dans le rapport des jeunes à l’institution militaire. Cette étude approfondie inclut leur volonté de s’engager.

Ainsi, une large majorité de personnes interrogées (62%) considèrent que « ce serait une bonne chose d’instaurer à nouveau le service militaire obligatoire ». Le service national universel (SNU) est « certainement attractif » pour un jeune sur deux (51 %).

Globalement, « le lien armée-nation reste fort » : 56 % des jeunes indiquent qu’ils pourraient « éventuellement envisager une carrière dans les forces armées ». Une bonne nouvelle pour un établissement qui a connu en 2023 un déficit entre départs et recrutements d’environ 3.000 agents. Or, « les jeunes femmes sont de plus en plus éloignées de tout intérêt et de tout engagement militaire, et encore plus en temps de guerre », souligne Anne Muxel.

Avec l’AFP

Cammile Bussière

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