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« Très déshumanisant » : une jeune femme de 23 ans hospitalisée pendant neuf jours dans un vestiaire pour infirmières

l’essentiel
En Irlande du Nord, une femme de 23 ans souffrant de fortes douleurs thoraciques a été hospitalisée pendant neuf jours dans une cabine d’essayage appartenant à des infirmières. Le patient parle d’une expérience « déshumanisante ».

La crise hospitalière ne touche pas que la France. C’est en tout cas ce que démontre le témoignage poignant de Zoe Carlin, 23 ans. Cette Nord-Irlandaise, qui souffrait de violentes douleurs thoraciques, a été hospitalisée neuf jours… dans un vestiaire appartenant à des infirmières, dans un hôpital de Londonderry (Irlande du Nord).

Les faits se sont produits le 26 mars dernier. La jeune femme s’est présentée aux urgences de l’hôpital en se disant victime de douleurs thoraciques particulièrement violentes. « J’ai dit aux gens que j’avais 23 ans, que j’étais malade et que je faisais une crise cardiaque », a témoigné Zoé Carlin devant les caméras du BBC. J’ai également expliqué que j’avais des membres de ma famille qui avaient déjà subi un arrêt cardiaque à seulement 20 ans. Et j’avais peur. »

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La jeune femme indique également qu’elle est sujette à des problèmes cardiaques chroniques pour lesquels elle suit un suivi médical.

Neuf jours dans un vestiaire

Elle a ensuite dû attendre 29 heures avant d’être hospitalisée : Zoe Carlin s’est même évanouie à deux reprises en attendant sur place. Finalement, les médecins lui ont expliqué qu’elle serait placée dans une « alcôve » : l’établissement ne disposait pas d’un nombre de lits suffisant pour accueillir correctement la jeune femme. Surréaliste : la jeune femme se retrouve alors dans le vestiaire qui servait aux infirmières de l’hôpital : « Il y avait quelque chose de très déshumanisant », se souvient Zoe Carlin. « On pouvait voir les casiers des infirmières avec leurs noms dessus. »

La Nord-Irlandaise sera placée dans ce vestiaire pendant neuf longues journées. En cas d’urgence, on lui a demandé d’utiliser une cloche pour appeler le personnel de l’hôpital. «Je suis sûre que c’était déshumanisant pour les infirmières aussi», affirme la jeune femme. A la fin de son hospitalisation, une soignante a finalement conseillé à la patiente de consulter son médecin généraliste, étant donné que sa pathologie était difficile à diagnostiquer. Interrogé par nos confrères du BBCle Western Health and Social Care Trust (WHSCT) – l’organisation qui gère tous les établissements hospitaliers de l’ouest de l’Irlande du Nord – s’est justifié en affirmant subir une « pression extrême ».

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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