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Raphaël Glucksmann dénonce la « brutalisation du débat public » et accuse les « insoumis », après son éviction d’une manifestation

L'eurodéputé socialiste Raphaël Glucksmann lors d'un meeting de campagne à Villeurbanne (Drôme), le 1er mai 2024.

Au lendemain de son éviction de la manifestation du 1er-Mai à Saint-Etienne, le candidat du Parti socialiste (PS) et sa formation Place publique aux élections européennes, Raphaël Glucksmann, a dénoncé, jeudi 2 mai, sur le Plateau de France 5 a « ambiance délétère » dans le débat public.

« À un moment donné, il faut que cela cesse, car la violence des mots finit toujours par la violence des faits. Il faut revenir à la raison, au débat républicain. », a-t-il déclaré. L’eurodéputé a dû être exfiltré par son service de sécurité après avoir été hué par des cris de « Sors d’ici », « Glucksmann, sors de là » ou « La Palestine vivra » par des manifestants qui lui jetaient de la peinture.

Le candidat socialiste a une nouvelle fois pointé du doigt Jean-Luc Mélenchon et « les milieux « insoumis » » qui, selon lui, « a orchestré une fausse et violente campagne contre (son) propre personne, contre (son) vote au Parlement européen, contre nos positions ». « Et c’est ce qui a ensuite produit cette ambiance à Saint-Etienne »il a fustigé.

Comme la veille, Raphaël Glucksmann a une nouvelle fois accusé des militants communistes et « insoumis » de l’avoir empêché de participer à ce rassemblement du 1er-Mai. Quelques heures plus tôt, jeudi, la présidente du groupe La France insoumise (LFI) à l’Assemblée nationale, Mathilde Panot, avait pourtant démenti toute participation de sympathisants à cette action, accusant le candidat socialiste d’avoir « menti » sur ce sujet. Pour moimoi Panot, le député européen  » s’est assemblé (cet incident) pointant du doigt pour accuser les « rebelles » ». « Raphaël Glucksmann, excuse-toi ! » « , Jean-Luc Mélenchon a également tonné dans un message posté sur X mercredi après-midi.

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Selon LFI, cette action a été menée par les Jeunes Communistes de Loire, qui ont reconnu leur participation. Mais TF1 et LCI ont collecté le témoignage d’un militant, ancien député d’un candidat LFI – non élu – aux élections législatives de 2022, se réclamant, drapeau « insoumis » sur l’épaule, « avoir été de ceux qui l’ont expulsé ». « Je suis attaqué par des militants radicaux et violents des Jeunesses communistes et des « rebelles » et ce serait moi qui devrais m’excuser ? Eh bien, je ne m’excuserai pas.a répondu M. Glucksmann jeudi soir.

« Ils ne nous impressionnent pas »

« Je veux dire à ces gens qui brutalisent le débat public qu’ils ne nous impressionnent pas »a-t-il ajouté, assurant que sa campagne « est conçu comme un antidote à cette brutalisation permanente du débat public ». Le candidat socialiste affiche son intention de diriger «une campagne sur le thème des élections, de l’Europe». « À quelle Europe de défense fait face Poutine ? Quelle Europe de la transition écologique face à la perspective d’un effondrement climatique ? »il a énuméré.

Interrogé sur les raisons de cette action, M. Glucksmann estime quee « c’est sans doute parce que notre camp a une dynamique (dans les sondages) ». La candidate socialiste se place en troisième position – en tête de la gauche et se rapprochant de la candidate du camp présidentiel, Valérie Hayer –, selon la quatrième vague de l’enquête électorale réalisée par Ipsos, en partenariat avec le Centre de recherches politiques de Sciences Po (Cevipof), l’Institut Montaigne, la Fondation Jean Jaurès et Le monde.

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« Ils se fâchent parce que nous sommes devant, (Jean-Luc Mélenchon) il pensait qu’il était le propriétaire de la gauchecontinua M. Glucksmann. Je veux montrer qu’il existe encore une gauche humaniste, pro-européenne, qui se dresse, qui ne se laisse pas impressionner par la violence. »

Le candidat socialiste a reçu plusieurs soutiens à gauche, dont celui du secrétaire national du Parti communiste, Fabien Roussel, pour qui « Rien ne justifie que Raphaël Glucksmann ait été exclu d’une mobilisation ce 1euh-Mai à Saint-Etienne ». « Le mouvement social ne gagne rien à pratiquer l’ukase et l’exclusion »avait estimé le député du Nord dans un message sur.

« La conflictualisation excessive et la colère attisée par certains portent leurs fruitss, avait également fustigé pour sa part la présidente (socialiste) de la région Occitanie, Carole Delga. C’est la société qu’ils nous proposent, ce n’est pas la nôtre. »

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« Je m’opposerai toujours à toute forme de violence en politique. La politique peut parfois être un combat au sens noble du terme, mais elle doit toujours se faire dans le respect de l’intégrité des personnes. »a réagi de son côté le Premier ministre, Gabriel Attal, lors d’un déplacement à Beaugency (Loiret).

Le monde

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Cammile Bussière

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