Rafael Nadal, à 644e mondial, qui faisait son retour après plus de trois mois d’absence, a été éliminé au deuxième tour du tournoi de Barcelone par Alex De Minaur (11e), vainqueur 7-5, 6-1 de leur duel, mercredi 17 avril.
Au lendemain d’un retour en douceur face à l’Italien Flavio Cobolli, l’Espagnol de 37 ans, aux vingt-deux titres du Grand Chelem, est tombé sur un os face à l’Australien, un joueur d’un tout autre calibre. , actuellement aux portes du top 10 mondial, ce qui lui a montré jusqu’où il lui reste à aller pour espérer redevenir le maître sur terre battue.
Résistant et même parfois vintage dans le premier set, avec quelques fulgurances rappelant à quel point son bras gauche est capable de faire des dégâts, Nadal a su refaire son retard après un départ diesel qui a vu son adversaire de douze ans son cadet ravir avec son service d’entrée. Enfin pleinement entré dans son match, le Majorquin a breaké pour revenir à 3-3, au cœur d’une séquence vibrante durant laquelle il a pris les commandes du match.
Etat à parfaire
Par moments, les spectateurs présents dans les tribunes du court qui porte désormais son nom ont vu Nadal faire parler la poudre, dans son registre bien à lui de défenseur acharné qui finit toujours par contre-attaquer encore plus fort.
Il s’est procuré une balle de break à 4-3, mais De Minaur a su remettre du gaz dans son jeu, augmentant ainsi son agressivité. Tour à tour poussé à commettre des erreurs, Nadal se montrait alors parfois impatient. Cela a donné lieu à des prises de risques, trahissant une volonté de ne pas prolonger les échanges, avec pour conséquence de perdre le set, après avoir concédé deux blanchissages, en 1 heure 08 minutes.
Le second tour a été beaucoup plus unilatéral. L’Espagnol a manqué de jus, payant une condition physique à perfectionner et un manque de rythme évident, notamment dans les phases d’échanges avec des changements de courses, à l’image des nombreux drop shots sur lesquels il ne s’est pas jeté.
S’il a abandonné, face à De Minaur, déterminé à remporter une victoire encore prestigieuse sur terre face à l’ogre d’ocre, Nadal n’a néanmoins trahi aucune gêne sur le plan physique. Alourdi par des douleurs répétées, il n’avait plus joué sur le circuit ATP depuis une blessure à la hanche à Brisbane début janvier.
Mais pour l’Espagnol, il s’agissait de ne pas rechuter face au grand défi qui l’attend dans deux mois à Roland-Garros, où il ne rêve que d’un 15e sacré. Il lui reste encore deux mois pour améliorer sa condition physique. Son plus gros défi évidemment.
