Nouvelles sportives

Qui finance les Jeux olympiques de Paris ?

Qui paye ?

Alors que le gouvernement s’agite d’un déficit revu à la hausse pour 2024, la question du coût des Jeux revient au cœur du débat à cent jours du lancement des festivités. Cependant, pour localiser d’éventuelles lacunes dans le budget initial, il faut d’abord comprendre les mécanismes de financement de cet événement. Christophe Lepetit, responsable des études économiques et des partenariats au Centre de droit et d’économie du sport de Limoges, nous les explique.  » Les jeux sont financés par deux organisations. Responsable de la livraison et de l’organisation, le Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques (COJO) dispose d’un budget de 4,4 milliards d’euros. » Cette enveloppe est composée à 96 % de financements privés provenant de trois ressources principales : le Comité international olympique qui détient les droits des Jeux, les partenariats nationaux négociés par Paris 2024 et la billetterie.

« A cela s’ajoutent les 4,5 milliards d’euros de la société de livraison des travaux olympiques (SOLIDEO), chargée de livrer tous les chantiers de compétition et hors compétition nécessaires aux Jeux. » La moitié de ce budget est assurée par des financements publics, dont 1,2 milliard à la charge de l’État français, considérant que les infrastructures construites resteront un héritage pour le pays hôte. Il existe également des frais supplémentaires liés aux frais de sécurité qui sont également à sa charge.

L’heure du débat

38 minutes

Des dépenses maîtrisées ?

Les dépenses excessives ne sont pas étrangères à l’histoire de l’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques. Un scénario qui ne semble pas se dessiner pour la prochaine édition parisienne, souligne Christophe Lepetit.  » Le budget est relativement conforme aux objectifs et il faut le souligner. Elle a certes augmenté mais dans des proportions très limitées. On parle de 15% entre la phase de candidature et aujourd’hui. » Une cohérence qu’il faut cependant surveiller : « il reste toujours un risque de dérapage au final, surtout si les coûts de sécurité augmentent considérablement pour faire face à des contextes un peu tendus comme celui que nous connaissons aujourd’hui. Nous devrons suivre cela au jour le jour. » Une partie du budget du COJO est également réservée pour absorber ces coûts imprévus.

Le grand rapport

58 minutes

Jeoffro René

I photograph general events and conferences and publish and report on these events at the European level.
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