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qu’est-ce que le happy slapping?

Une jeune fille de 14 ans a été violemment battue, jeudi 3 avril à Tours. Son attaque a été filmée et diffusée sur les réseaux sociaux. Le procureur de Tours a dénoncé des « gifles heureuses ».

Une violente attaque partagée sur les réseaux sociaux. Une adolescente de 14 ans a été frappée par cinq autres jeunes filles à proximité de leur collège à Tours, en Indre-et-Loire, jeudi 3 avril. La procureure de la République de Tours Catherine Sorita-Minard a dénoncé un acte s’inscrivant dans le phénomène du « bonheur ». claques ».

Dans un communiqué, le procureur dénonce une « agression violente » survenue « à la suite d’une embuscade ». La victime a visiblement reçu « des coups de poing et de pied au visage et sur tout le corps », avant d’être « jetée à terre » et d’être à nouveau « frappée ».

Particularité de ce déchaînement de haine : « il apparaît que deux des auteurs ont filmé la scène en participant aux violences », indique le procureur de Tours. « Les vidéos étaient diffusées quasi simultanément sur les réseaux sociaux, un phénomène connu sous le nom de ‘happy slapping’ », ajoute-t-elle.

Un « mobile inutile »

Malgré cette expression légère, le « happy slapping » désigne des actes d’une grande brutalité. Elle consiste à agresser une personne et à filmer l’agression, avant de diffuser la scène sur les réseaux sociaux. Les faits sont parfois partagés en direct sur Internet, parfois après coup.

Les actes de violence filmés vont des gifles aux coups, parfois commis en groupe. Les personnes ciblées sont parfois totalement inconnues des agresseurs.

Dans le cas de l’attentat de Tours, « le mobile apparaît particulièrement futile et en décalage avec le déchaînement de violence constaté lors du visionnage des vidéos », souligne le procureur.

Un phénomène répété

Le phénomène n’est pas nouveau. Que ce soit sur Instagram, X, Telegram ou encore Snapchat, les vidéos de ce type pullulent sur les réseaux sociaux depuis plusieurs années.

Ces derniers mois, plusieurs cas similaires ont été enregistrés. A Paris, un homme a été victime d’une agression homophobe le 15 mars dans un bar du 10e arrondissement de la capitale. L’attaque a été diffusée sur le réseau social TikTok.

A Toulouse, toujours en mars, une jeune fille de 12 ans a été tabassée par deux autres adolescents pendant qu’un garçon filmait l’agression. La scène a été partagée en direct sur les réseaux sociaux. Une plainte a été déposée.

Même chose à Besançon en décembre dernier. Deux femmes ont été frappées par quatre hommes dans un des parkings de l’université, tandis qu’un riverain les filmait et diffusait la scène sur ses réseaux.

Légalement répréhensible

Si les actes de violence sont bien entendu pénalement répréhensibles, le partage d’images de l’attaque sur Internet l’est également. Le procureur de Tours indique que les suspects seront jugés entre autres pour « diffusion d’enregistrement d’images relatifs à la commission d’une atteinte volontaire à l’intégrité de la personne ».

Selon l’article 222-33-3 du Code pénal, une personne peut être qualifiée de complice si elle filme une scène de violence, s’il n’est pas établi que les images peuvent à l’inverse faciliter une enquête, comme dans C’est parfois le cas. . La diffusion de l’enregistrement de telles images est punie de cinq ans d’emprisonnement et de 75 000 euros d’amende.

Par ailleurs, filmer une agression peut relever du cadre de la non-assistance à personne en danger, défini à l’article 223-6 du Code pénal, qui « est puni de cinq ans d’emprisonnement et de 75 000 euros d’amende ».

Cammile Bussière

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