que sait-on du jeune homme arrêté à Grenoble ?
Accusé de sept agressions sexuelles à Grenoble, Milan D. est partiellement passé aux aveux, choquant de nombreuses personnes qui l’ont connu. A Fontaine, d’où il est originaire, on le décrit plutôt comme un « gars ordinaire » et « travailleur ».
Durant plusieurs semaines, il a hanté tous les habitants de Grenoble. Surnommé le « jeune homme au scooter », Milan D. est accusé d’avoir commis sept à huit agressions sexuelles, dont deux viols, toujours en utilisant le même modus operandi. Vêtu de noir, il repéra ses victimes parmi les femmes rentrant du travail ou d’une soirée et les suivit sur son scooter noir, avant de les attaquer en pleine rue.
Arrêté vendredi 5 avril, puis placé en garde à vue, le jeune homme de 22 ans a reconnu « un seul fait de viol, pour lequel il est confondu par son ADN », selon le procureur de la République de Grenoble, Éric Vaillant.
Originaire de Fontaine, Milan a été mis en examen pour « tentative de viol, tentative d’agression sexuelle, tentative d’extorsion et deux faits de violences » et placé en détention provisoire.
Présumé innocent, jeL encourt 15 ans de prison, 20 ans si le « caractère en série » des viols est reconnu.
« C’est vraiment un gars moyen »
Mais tout son entourage se dit surpris. « Il faut savoir que Grenoble est une petite ville, tout le monde se connaît. Et des amis m’ont dit « Oh, mais on le connaît ! ». C’est vraiment un gars moyen, proche de sa mère et de sa sœur. Il a une petite amie, ça nous a extrêmement choqués, elle est très amoureuse de lui, ils sont ensemble depuis longtemps », a assuré Océane*, l’une des victimes, à Paris Match.
La jeune femme a également précisé que le violeur présumé travaillait chez Ze Trott, un magasin spécialisé dans les « solutions d’éco-mobilité ». « C’est grâce à cela qu’il a pu s’offrir un scooter aussi cher », poursuit-elle. Un gars m’a dit qu’il avait réparé son scooter et qu’il n’aurait jamais imaginé ça de lui. »
« C’était un sacré travailleur, et un beau mec en plus ! » Alors, on se dit qu’il n’avait aucune raison de faire des choses comme ça… », témoigne également un commerçant qui connaît bien Milan et toute sa famille du « Nouveau Détective ».
Sept chefs d’accusation sont retenus contre lui
Pour rappel, le parquet de Grenoble a ouvert une information judiciaire le 29 mars pour sept faits : deux viols, une tentative de viol, une agression sexuelle et des violences commises entre le 8 février et le 16 mars. L’enquête concerne, dans le détail, deux viols commis à Grenoble et Saint-Martin-d’Hères les 11 et 16 mars, une tentative de viol le 16 mars à Grenoble, une agression sexuelle et des violences armées le 17. Février à Grenoble, tentative d’extorsion le 8 février à Saint-Martin-le-Vinoux et, le même jour, violences à Grenoble.
*Le prénom de la victime a été modifié