Peu connu du grand public, TechnicAtome joue pourtant un rôle central dans la stratégie énergétique et de défense de la France. Cette société, spécialisée dans les programmes de chaufferies nucléaires, est aujourd’hui au centre de projets d’envergure nationale, tant dans le domaine militaire que civil.
TechnicAtome, pilier de la défense nucléaire française
C’est une excellente nouvelle pour la filière nucléaire française. TechnicAtome, spécialiste du secteur des chaufferies nucléaires navales, croule sous les commandes. Ce dernier affiche un carnet de commandes de 1,8 milliard d’euros d’ici 2030, ce qui équivaut à une augmentation de 6,8% par rapport à l’année précédente. » Depuis 2020, nous avons enregistré une croissance d’environ 10% de notre chiffre d’affaires et une augmentation de 5% en moyenne de nos effectifs, à 2 100 personnes en 2023. », résume Loïc Rocard, PDG de TechnicAtome. Cette progression de ses activités est principalement alimentée par les contrats signés avec l’État pour la construction de 9 réacteurs nucléaires de propulsion d’ici 2050. La France étant l’un des seuls pays à disposer de la technologie et de la technique liées à la maintenance des chaufferies nucléaires. De ce fait, elle ne vit que sur ordre de l’État français.
Parmi ces réacteurs, trois sont destinés aux trois prochains sous-marins nucléaires de classe Barracuda (SNA), quatre aux sous-marins lance-missiles de troisième génération (SNLE 3G) et enfin deux au prochain porte-avions qui remplacera le Charles-de-Gaulle qui est en service depuis 1998. Les premiers essais en mer sont prévus d’ici 2036-2037.
Commandes du CEA pour le secteur civil
Si 83 % des activités de TechniAtome sont destinées au secteur de la défense, ses commandes ne se limitent pas à cela. TechniAtome s’est en effet associé à Framatome, au CEA et à EDF, qui détient également plus de 9% du fleuron français, dans le projet Nuward qui vise à développer des petits réacteurs SMR compacts.
Le CEA confie également la rénovation de son centre de recherche nucléaire de Cadarache (Bouches-du-Rhône) qui existe depuis les années 1960 et qui possède le plus grand réacteur expérimental de fusion nucléaire au monde.
