YOAN VALAT / AFP
LA CHRONIQUE – Il ne faut pas céder au réflexe traditionnel de l’augmentation des prélèvements. Compte tenu du niveau record de prélèvements obligatoires en France, le remède serait effectivement pire que le mal.
Le président de la République a décidément le don de rassembler ses adversaires de droite et de gauche par des déclarations abruptes. « Nous n’avons pas de problème de dépenses excessives mais un problème de baisse des revenus.. » Ce commentaire de l’Élysée pour expliquer le dérapage budgétaire de l’année 2023 où le déficit public a atteint 5,5% du PIB a fait sursauter plus d’un. À droite, Éric Ciotti, le leader de LR, y voit « un plan caché » pour augmenter les impôts. Et à gauche, le Nupes, pour une fois d’accord en lui-même, a trouvé parfaitement contradictoire la démarche de l’exécutif proposant de réduire les crédits budgétaires de 10 milliards d’euros cette année, voire plus, alors que les dépenses ne seraient pas la cause de la dérive des comptes. .
La lecture qu’Emmanuel Macron fait de la situation est quasiment irréfutable d’un point de vue comptable. Si le déficit a atteint l’an dernier 154 milliards d’euros en 2023 (5,5% du PIB), au lieu des 137,2 milliards d’euros prévus…
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