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Près de Toulouse. Deux zones commerciales vieillissantes vers une restructuration

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Ils font partie de ces zones commerciales de la métropole toulousaine qui témoignent d’un urbanisme daté, celui que l’on a connu dans les années 80-90, et qui tournait autour du triptyque : hypermarché, parkings bétonnés et grands axes d’accès.

C’était l’époque où la consommation des terres agricoles n’était pas considérée comme un problème.

Des surfaces commerciales qui vieillissent mal

Comme les autres zones commerciales de la ville, celles de Roques sur Garonne Et Portet sur Garonnene vieillissent pas toujours très bien.

Esthétiquement, certains peuvent même considérer qu’ils font désormais partie de cette « France laide », celle des entrées de ville où de nombreux panneaux publicitaires côtoient des bâtiments commerciaux en tôle vieillissante et des parkings parfois en panne.

Ces dernières années, du côté de Portet-sur-Garonne, des aménagements ont déjà eu lieu : création de nouvelles routes pour améliorer l’accès à la zone commerciale, végétalisation ponctuelle, etc. Une démarche que les élus du secteur souhaitent accélérer.

Ces derniers mois, de nouveaux parcours ont été créés pour désenclaver le centre commercial de Portet-sur-Garonne, qui souffre depuis des années des embouteillages autour du site.
Ces derniers mois, de nouveaux parcours ont été créés pour désenclaver le centre commercial de Portet-sur-Garonne, qui souffre depuis des années des embouteillages autour du site. (©Google)

Un projet de transformation

Il y a quelques mois, la commune de Portet-sur-Garonne et la communauté d’agglomération Le Muretain Agglo ont déposé leur candidature au plan de transformation de zone commerciale lancé par l’État.

Le 29 mars 2024, le gouvernement a annoncé le 74 projets qui ont été retenus dans le cadre de ce plan 24 millions d’euros.

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Un chèque de 75 000 euros

La candidature pour les zones commerciales de Roques et Portet-sur-Garonne a été acceptée. L’État signera un chèque pour 75 000 euros.

Pas de quoi engager concrètement une quelconque transformation. Pour Thierry Suaud, maire de Portet-sur-Garonne, contacté par Actualités toulousaines, c’est néanmoins « un signal fort ». Il explique:

« Cela montre que l’État reconnaît qu’il existe des enjeux de transformation importants dans nos zones commerciales de Roques-sur-Garonne, autour de Leclerc, et de Portet-sur-Garonne, autour de Carrefour. Sur place, il y a des bâtiments qui doivent changer, avec des activités commerciales qui sont déjà en train de changer. Il y a d’énormes problèmes dans ces zones en termes d’utilisation des sols, il y a aussi des problèmes importants en ce qui concerne la requalification de la route allant de l’Espagne à Portet. Dans ce contexte, le montant qui nous est alloué nous permettra d’approfondir nos études.

De gros enjeux

Pour Thierry Suaud, le projet à venir dans ces deux domaines sera « ambitieux » et à la croisée de plusieurs préoccupations :

« Il y aura forcément une requalification des fonctions puisqu’on pourra, à l’avenir, accueillir des activités qui ne sont pas forcément commerciales dans ces deux zones, dans un contexte d’évolution continue du commerce. Il y a une question de requalification au sens esthétique du terme avec des réflexions futures, notamment en matière de végétalisation. Il est nécessaire de réfléchir à la part respective qu’occuperont à l’avenir les activités économiques et l’habitat dans ces territoires.»

« Il y a un avenir pour ces sites »

Des réflexions à mener alors que la loi « Climat et résilience » du 22 août 2021 fixe un objectif de zéro artificialisation nette (ZAN) d’ici 2050 partout en France. Et une stricte limitation de l’artificialisation dans les années à venir.

« Ce que je ne pourrai plus faire, en tant que maire, sur des terres vierges, je devrai le faire dans ces territoires déjà impactés par l’activité humaine. Nous sommes au bon moment pour le faire. Alors qu’on craignait que ces zones ne deviennent à l’avenir des friches, aujourd’hui, avec les nouvelles lois, il y a un avenir pour ces sites. »

Toulouse, pas vainqueur

Toulouse avait également postulé à ce plan de transformation, pour stimuler la transformation de deux zones commerciales : le centre commercial Place Bouillières à Basso-Cambo et la zone commerciale proche de l’université du Mirail. Aucune des deux candidatures toulousaines n’a été retenue fin mars.

En Occitanie, sept projets au total seront soutenus à hauteur de 4,9 millions d’euros.

Portet et Roques, deux zones de première génération

Une zone commerciale, première génération

Pour rappel, la zone commerciale de Portet-sur-Garonne, puis celle de Roques, furent parmi les premières grandes zones commerciales à émerger dans l’agglomération.

Inauguré le 7 mars 1972, le Carrefour de Portet faisait en effet partie de la première génération d’hypermarchés de la région toulousaine avec ceux de Balma-Gramont (Super-Suma, 1969), du Mirail (Géant Casino, 1970) et de Purpan. (Euromarché, 1970) et Roques-sur-Garonne (Leclerc, 1974).

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Cammile Bussière

One of the most important things for me as a press writer is the technical news that changes our world day by day, so I write in this area of technology across many sites and I am.
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