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pourquoi Israël et les États-Unis s’inquiètent des menaces iraniennes

Les frappes en Syrie, imputées à Israël, ont suscité la colère de l’Iran, qui promet de riposter. Une escalade des tensions au Moyen-Orient qui inquiète les Etats-Unis.

La tension monte au Moyen-Orient. Après les frappes attribuées à Israël en Syrie, l’Iran a promis de « punir » l’État hébreu, faisant craindre une conflagration régionale au lendemain de la guerre dans la bande de Gaza.

· Une frappe en Syrie provoque des tensions

Les tensions entre Israël et l’Iran ont été ravivées en Syrie, pays en guerre civile depuis 2011 où le régime de Téhéran soutient le président Bachar al-Assad. Le 1er avril, une frappe avait détruit le consulat iranien à Damas, la capitale syrienne, tuant 16 personnes, dont sept membres du Corps des Gardiens de la révolution, l’armée idéologique de la République islamique.

L’Iran a immédiatement imputé la frappe à Israël, qui n’a pas revendiqué la responsabilité de cette action. Depuis le 7 octobre, l’État hébreu mène régulièrement des raids au-delà de ses frontières contre des groupes favorables au Hamas, comme le Hezbollah libanais ou les Gardiens de la révolution iraniens.

· Escalade verbale entre l’Iran et Israël

Cette frappe meurtrière a provoqué la colère du régime iranien ultra-conservateur. Dans plusieurs discours successifs, l’ayatollah Ali Khamenei a promis de « punir » le « régime maléfique » israélien.

« Ils seront également giflés pour cet acte », a assuré le Guide suprême le 3 avril, avant de réitérer ses menaces ce mercredi 10 avril.

Le chef de la diplomatie iranienne, Hossein Amir-Abdollahian, a également pointé du doigt les États-Unis, alliés historiques d’Israël malgré leur récent éloignement du gouvernement de Benjamin Netanyahu. Le responsable iranien a annoncé avoir envoyé « un message important » aux Etats-Unis, qui, « en tant que partisans du régime sioniste », « doivent assumer leurs responsabilités ».

Face à ces menaces, Israël a promis de riposter si elles se concrétisaient. « Si l’Iran mène une attaque depuis son territoire, Israël réagira et attaquera l’Iran », a écrit sur Le ministre israélien des Affaires étrangères, Israel Katz, ce mercredi.

· Une attaque imminente ?

Selon les informations de BloombergLes services de renseignement américains anticipent une « attaque massive imminente » de l’Iran et de ses groupes alliés, comme le Hezbollah, contre Israël.

La question n’est pas de savoir si une attaque aura lieu, mais quand, assure une source à Bloomberg. Axiosun autre média basé aux Etats-Unis, annonce que Brett McGurk, un diplomate américain, a échangé plusieurs appels téléphoniques avec ses homologues du Moyen-Orient pour tenter de rendre possible une désescalade.

Selon la même source, un général du Commandement américain pour le Moyen-Orient (Centcom) doit se rendre en Israël ce jeudi pour faire le point sur la situation.

· Les États-Unis assurent Israël de leur soutien

L’Iran « menace de lancer une attaque significative contre Israël », a confirmé le président américain Joe Biden ce mercredi 10 avril lors d’une conférence de presse conjointe à la Maison Blanche avec le Premier ministre japonais Fumio Kishida.

« Comme je l’ai dit au Premier ministre (Benjamin) Netanyahu, notre engagement en faveur de la sécurité d’Israël, face aux menaces de l’Iran et de ses alliés, est inébranlable », a-t-il ajouté.

Les Etats-Unis ont assuré mardi qu’ils n’avaient « rien à voir » avec la frappe contre le consulat iranien à Damas. « Nous n’avons été impliqués d’aucune manière », a déclaré aux journalistes le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, John Kirby. « Les commentaires du ministre iranien des Affaires étrangères selon lesquels nous devrions être tenus responsables ou que nous sommes responsables sont tout simplement absurdes », a-t-il ajouté.

La porte-parole adjointe du Pentagone, Sabrina Singh, a également précisé qu’Israël n’avait pas « informé » les États-Unis au préalable. « Nous avons fait savoir très clairement à l’Iran, par des canaux privés, que nous n’étions pas responsables de cette frappe », a-t-elle insisté.

La Maison Blanche a toutefois indiqué qu’elle prenait « très au sérieux la protection de nos troupes et de nos installations en Irak et en Syrie », quelques semaines après la mort de trois soldats américains en Jordanie dans un attentat attribué à des groupes pro-groupes. -L’Iran.

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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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