Divertissement

actualités de la semaine

NEWSLETTER « FAITS DIVERS » N°52 – Chaque dimanche, retrouvez un aperçu des enquêtes policières et des dossiers judiciaires en cours.

Chers lecteurs,

Cette semaine, l’actualité a été marquée par la blessure par balle du chanteur populaire Kendji Girac. Pendant plusieurs jours, l’affaire a occupé une grande partie du temps d’antenne des chaînes d’information en continu et a fait la une de la presse nationale. Kendji Girac a-t-il été victime d’une tentative de meurtre dans le huis clos de sa caravane à Biscarosse dans les Landes ? Le jeune père de famille a rapidement écarté cette hypothèse, évoquant un malheureux accident alors qu’il manipulait son arme, un Colt 45., achetée dans une brocante.

Une version peu plausible, loin de convaincre les enquêteurs et la justice qui estimaient que le « tir intempestif » était « impossible » . À juste titre… Quatre jours d’enquête ont permis de mettre au jour la thèse accidentelle avancée par l’artiste.

Kendji Girac a finalement reconnu avoir voulu, sous l’emprise de l’alcool et de la cocaïne, « faire semblant de se suicider » Pour « fais peur à ta femme » avec qui il traverse une période complexe. « Je voulais faire entendre à Soraya (sa compagne, NDLR) le bruit de la gâchette, pour qu’elle ne parte pas »il a dit à la police.

Kendji Girac a été grièvement blessé par arme à feu, lundi 22 avril, dans un quartier très fréquenté des Gens du voyage à Biscarosse.
Loïc Venance / AFP

Dans le reste de l’actualité du moment…

  • Pédophilie, guet-apens, trafics… : Coco.gg, « un site qui regroupe tous les vices »
Écran d’accueil de Coco.gg, « discuter sans inscription« .
Capture d’écran.

Le Figaro a mené une enquête sur la plateforme de chat en ligne Coco.gg, dont le nom est régulièrement associé à des informations sordides. Loin d’être un simple espace de discussion, cette page web à l’esthétique kitsch et aux couleurs criardes a tout d’un carrefour du crime et de la délinquance.

Et pour cause : Coco.gg s’est déjà illustré dans certaines affaires de meurtres et de viols. Dernièrement, l’assassinat de Philippe Coopman à Grande-Synthe a défrayé la chronique. Le jeune homme de 22 ans aurait interagi avec une jeune fille mineure sur le site Coco.gg, avant de lui demander de se rencontrer. Les deux étaient censés se rencontrer sur un parking derrière le magasin « Contact carrefour » de Grande-Synthe. Il s’agissait en réalité d’un guet-apens : deux mineurs de 14 et 15 ans attendaient Philippe, prêts à le tabasser à mort.

Outre les homicides et les viols, de nombreuses attaques homophobes liées à Coco.gg ont également été enregistrées. Selon nos informations, il y a seulement quelques jours, le 23 avril, pas moins de trois cas liés au site ont été signalés aux autorités.

  • Plusieurs menaces d’attentats à l’approche des JO identifiées par les autorités

En milieu de semaine, un adolescent de 16 ans a été interpellé à Marignier (Haute-Savoie), soupçonné de préparer une action jihadiste lors des Jeux olympiques, à La Défense. Il a été repéré suite à un signalement concernant des commentaires inquiétants publiés sur sa chaîne de messagerie sécurisée Telegram. Le mineur a déclaré qu’il souhaitait obtenir des matériaux pour fabriquer une ceinture explosive. « pour mourir en martyr au nom du califat islamique ». Interrogé par la DGSI, l’adolescent a reconnu son intention de commettre un attentat « avec un pistolet ou avec une ceinture explosive ».

Quelques semaines plus tôt, début avril, un homme de 36 ans avait également été arrêté et mis en examen pour « conspiration » Et « menaces de commettre un crime » à Paris. Il est soupçonné d’avoir abandonné une valise dans la gare Saint-Lazare le 20 mars. Dans ce bagage, les enquêteurs de la brigade criminelle ont découvert des téléphones portables, des couteaux et des écrits en faveur de la cause palestinienne. L’analyse des smartphones a révélé la présence de nombreux chants islamiques guerriers ainsi que des menaces d’attentats visant à « faire ressortir tout cela avant les Jeux olympiques ». Le suspect, mêlé à des islamistes radicaux et se réclamant de l’Ahmadisme, mouvement traditionaliste de l’Islam, nie les faits.

Des militaires de l’Opération Sentinelle en patrouille à la gare Saint-Lazare, le 25 mars 2024.
BERTRAND GUAY / AFP
  • Un partisan de Jordan Bardella accuse un militant de LFI de violences et d’insultes racistes

Jeudi 25 avril, des militants de la France Insoumise (LFI) distribuent des tracts pour leur parti au métro Créteil Université, dans le Val-de-Marne. En remettant un imprimé à un passant, ce dernier rétorque : «Je suis pour Bardella».

Il aurait ensuite été frappé à plusieurs reprises, notamment au visage, puis traité comme un « blanc sale » par le militant en question. Des usagers sont intervenus et la victime a quitté les lieux en prenant le métro. Avant de porter plainte le soir pour « violences volontaires aggravées et injures dues à l’origine ethnique ».

« Le commissariat de Créteil est chargé des investigations »confirme à Figaro le parquet de Créteil. « La victime a reçu un rendez-vous à l’unité médico-judiciaire. Des réquisitions ont été faites pour l’exploitation de vidéoprotection..

  • Tuer l’enfant, ultime vengeance pour détruire son ex-compagne : « Il savait qu’elle ne s’en remettrait pas »

Ces derniers mois, plusieurs cas d’infanticide sur fond de conflit conjugal commis par des pères ont marqué l’actualité, suscitant la même crainte face à un acte qui « au-delà de l’entendement ». « Tuer l’enfant est la violence ultime. Une manière d’anéantir l’autre à travers l’enfant. Il savait qu’elle ne s’en remettrait pas.

Avril 2024, dans l’Essonne. Les corps de deux enfants âgés de 3 ans et 19 mois, l’un poignardé à la poitrine et l’autre au cou, ont été découverts dans un champ à Forges-les-Bains. Leur père a été inculpé et emprisonné. S’il a des difficultés à expliquer son geste, « les relations au sein du couple étaient conflictuelles dans un contexte de séparation », a précisé le parquet d’Évry. Novembre 2023, Val-de-Marne. Les policiers pénètrent dans un appartement d’Alfortville et découvrent les corps de deux petites filles sous une couverture, une troisième allongée sur le canapé du salon. Les deux aînés portent les traces de « des blessures compatibles avec l’action d’un couteau »le plus jeune présente « des traces d’encombrement compatibles avec un mécanisme d’étouffement ». Le père a reconnu avoir mis fin à ses jours suite à « e-mails contradictoires » avec son ex-partenaire.

Selon un rapport du ministère de l’Intérieur, douze infanticides ont été commis en « un contexte conjugal » en 2022, autant en 2021. Mais certains spécialistes s’interrogent sur les critères d’un tel décompte. « Le phénomène est difficile à évaluer, la justice et la police commencent seulement à en prendre la juste mesure »estimez les spécialistes sur ce sujet.


Le fait d’hier

Le Figaro du 28 avril 2004.
Le Figaro

«Dites à mes parents que je les aime. Je ne les reverrai plus… Souriez-moi ! Je vais mourir… » Ce sont les derniers mots prononcés par Alice, 15 ans, assassinée un beau jour de juin 2002 à Saint-Sébastien-sur-Loire, en banlieue nantaise. Deux ans plus tard, le 28 avril 2004, le procès de Julien, 17 ans au moment des faits, s’ouvre devant le tribunal pour enfants de Loire-Atlantique.

Le jeune homme, déclaré responsable de son acte par des experts psychiatres, comparaît ce jour-là pour avoir porté quarante-deux coups de couteau à son camarade de lycée. Un geste totalement gratuit qu’il n’explique que par sa fascination pour les séries de films d’horreur. Crier. Le jour du crime, il a sorti de son sac une cape noire et un masque blanc semblable à la tenue des tueurs adolescents imaginés par Wes Craven. Il sera condamné à 22 ans de prison, peine portée à 25 ans en appel. « L’endroit où l’adolescente a perdu la vie est devenu le Square Alice-Beaupère. Nous y avons planté un magnolia, symbole de vie avec ses feuilles persistantes.rapportait à l’époque le correspondant de Figaro.

Par Camille Lestienne


À l’ordre du jour

  • Lundi 29 avril : jugement de l’écrivain Yann Moix, poursuivi pour diffamation et injures de la part de ses parents. Ce dernier avait lancé la procédure après des propos tenus dans l’émission de Canal+, En aparté, en octobre 2022, dans lequel l’auteur les a accusés de violences et d’abus. A l’audience, Yann Moix a réaffirmé avoir été « agressé, battu, martyrisé ».
  • Du 24 avril au 10 mai : un marabout malien comparaît devant le tribunal correctionnel de Seine-Saint-Denis pour les agressions sexuelles et viols de sept femmes. Un cas où se confondent pratiques rituelles et prédation sexuelle.
  • Jeudi 2 mai : Le tribunal correctionnel de Saint-Étienne rend son jugement concernant deux forains licenciés pour un accident de carrousel à Firminy en 2019 qui a coûté la vie à une jeune femme de 23 ans. Deux ans de prison ont été requis à leur encontre.

Lire

Le prix des larmes de Virginie Cresci

Le prix des larmesde Virginie Cresci.
Éditions Grasset

Cette semaine, Le Figaro vous conseiller Le prix des larmes, un essai poignant publié le 24 avril 2024 aux éditions Grasset par Virginie Cresci. La journaliste s’intéresse au tabou social persistant des violences sexuelles, au coût caché de la procédure et au suivi psychologique qui incombe aux victimes. Elle-même victime de viol lorsqu’elle était adolescente, Virginie Cresci dépeint «le prix de la souffrance, de la solitude et de l’isolement ».

« Cependant, ne pas aider les 200 000 adultes et 160 000 mineurs victimes annuelles de violences sexuelles à se faire soigner, à s’intégrer et à obtenir justice revient à faire payer la communauté, tôt ou tard. Et ce coût est estimé pour la France entre 7 et 70 milliards d’euros par an, quand la perte de richesse pour les victimes françaises serait d’au moins 3 milliards d’euros par an.est présenté dans le travail du journaliste qui combine des entretiens avec des victimes, des experts du corps médical, des juges, des avocats et des chercheurs.


Merci d’avoir lu cette lettre dédiée aux faits divers.

Vous souhaitez témoigner ou nous faire part de vos suggestions ? N’hésitez pas à nous écrire à l’adresse suivante : faitsdivers@lefigaro.fr

Je te souhaite un très bon début de semaine,

Ambre Lepoivre, journaliste à Figaro.

Malagigi Boutot

A final year student studying sports and local and world sports news and a good supporter of all sports and Olympic activities and events.
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