Nouvelles

plus de 300 personnes rassemblées à Lille contre un projet de loi transphobe

A Lille, environ 300 personnes se sont rassemblées ce dimanche 5 mai, comme dans une cinquantaine d’autres villes françaises. Objectif : s’opposer à la proposition républicaine d’interdire les transitions de genre pour les mineurs.

Des drapeaux rose, blanc et bleu ont été hissés place Vanhoenacker à Lille. Environ 300 personnes se sont rassemblées pour dénoncer les attaques contre les personnes transgenres. « Il s’agit de notre corps et de notre capacité à nous en débarrasser», clame au micro un responsable associatif.

Des rassemblements comme celui-ci ont eu lieu dans une cinquantaine de villes françaises ce dimanche 5 mai. Ils font suite à un appel à manifester lancée par plus de 800 groupes et personnalités dans une tribune publiée mardi. Dans le viseur des militants⋅es : le projet de loi de la sénatrice LR Jacqueline Eustache-Brinio, relatif au «soutien aux mineurs ayant des problèmes de genre« , qui sera examiné le 28 mai.

Lire aussi >>> TÉMOIGNAGE. Femme transgenre, Florence a nié sa véritable identité pendant 40 ans : « À l’époque, il n’y avait aucune visibilité sur la transidentité, aucune information »

« Ce Un projet de loi vise à interdire les transitions médicales et sociales pour les mineurs», explique Rehim, membre de l’association Flamands Roses à Lille. Autrement dit, il sera interdit aux mineurs de suivre un traitement hormonal ou de subir une intervention chirurgicale dans le cadre d’une transition de genre.

Il s’agit d’une attaque très forte contre les personnes trans.

Réhim

association des Flamants Roses

« Il s’agit d’une attaque très violente contre les personnes trans. Et à partir du moment où nous attaquons notre identité, notre corps et simplement nos droits humains fondamentaux, nous réagissons.« Une pétition a également été lancée pour le rejet de ce projet de loi qui, selon les militants de la cause transgenre, s’apparente à «mettre en œuvre des thérapies de conversion organisées par l’État».

Les cheveux colorés se démarquent de la foule. Léonard, 20 ans, drapeau transgenre en guise de cape, est venu s’opposer à ce projet de loi. Transgenres non binaires, ils s’inquiètent pour l’avenir. « C’est dangereux. Cette proposition montre que la transphobie prend de plus en plus de place», déplore l’étudiant. « On a peur pour nous, on a peur pour nos vies, on a peur pour les enfants trans qui ne pourront pas le dire et qui devront vivre dans un placard

C’est la première fois que je viens à une manifestation ces derniers temps, car je crois vraiment que nous sommes menacés par l’extrême droite.

Les jeunes n’étaient pas les seuls à se mobiliser ce dimanche. Marie, 72 ans, est très préoccupée par le climat social. « C’est la première fois que je viens à une manifestation ces derniers temps, car je crois vraiment que nous sommes menacés par l’extrême droite« , elle explique. « C’est la première fois que je vois un groupe de sénateurs parvenir à prendre une association d’extrême droite comme expert sur une loi.»

Elle fait référence au rapport sénatorial sur lequel s’appuie ce projet de loi : le travail du sénateur Jacqueline Eustache-Brinio s’est appuyée sur les recommandations de l’Observatoire de la Petite Sirène, opposé aux transitions de genre chez les mineurs.

Lire aussi >>> TÉMOIGNAGE. Marie Cau, maire transgenre : « Les personnes transgenres doivent pouvoir vivre comme tout le monde. Nous ne supprimons les droits de personne. »

« Les soignants interrogés dans ce reportage, qui sont les personnes qui nous suivent, qui discutent avec nous, qui prennent soin de nous : leurs paroles ont été disqualifiées», déplore Marie. « Tout ça pour écouter les gens qui ne nous suivent pas et qui propagent une idéologie limite fasciste

Cammile Bussière

One of the most important things for me as a press writer is the technical news that changes our world day by day, so I write in this area of technology across many sites and I am.
Bouton retour en haut de la page