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Nicole Belloubet démet Alain Policar du Conseil des sages de la laïcité à la suite de ses propos sur le voile

La ministre de l'Éducation nationale, Nicole Belloubet, quitte l'Elysée, à Paris, le 24 avril 2024.

Sa nomination au Conseil des Sages de la Laïcité et des Valeurs de la République (CSL) par Pap Ndiaye a suscité la polémique ; son départ fait tout autant. La ministre de l’Éducation nationale, Nicole Belloubet, a limogé le sociologue Alain Policar, qui a rejoint en 2022 l’instance créée par Jean-Michel Blanquer dans le but de faire vivre les valeurs de la République à l’école.

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Il était connu pour ses positions moins fermes sur la laïcité que les autres membres. Confirmation des informations de Avisl’entourage de Mmoi Belloubet a expliqué à MondeJeudi 25 avril, que le départ d’Alain Policar avait été annoncé par le ministre dans un discours devant le conseil, le 22 avril, et qu’il serait effectif  » à 1euh Juillet « .

Les dissensions se sont cristallisées autour d’une interview accordée par Alain Policar à Radio France Internationale (RFI) début avril. Dans ce texte, le chercheur associé au Centre de recherches politiques de Sciences Po précise que la loi de 2004 sur le port ostensible de signes religieux à l’école est considérée,  » vrai ou faux « comme « discriminatoire envers les musulmans ». « À mes yeux, le voile n’est le plus souvent pas un signe de prosélytisme – les enquêtes sociologiques montrent qu’il est souvent même un vecteur d’émancipation des jeunes filles par rapport à leur environnement – ​​et le port du voile doit donc être analysé sur un plan au cas par cas. Cependant, la loi ne permet pas cette analyse détaillée. »dit le sociologue.

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Ces propos ont déclenché l’envoi d’une missive de Dominique Schnapper, président du CSL, à Alain Policar, dont une copie a été transmise au bureau de Nicole Belloubet. Dans cette lettre qui Le monde a pu consulter, Mmoi Schnapper regrette que le sociologue ait été présenté sur le site de RFI comme membre de cette instance, dont il évoque également les travaux dans le corps de l’entretien.

Remettre en cause une loi de la République

Elle lui reproche d’avoir pris position en faveur d’une application au cas par cas du texte sur les signes religieux, ce qui revient à remettre en cause une loi de la République – une approche qui « engage la responsabilité (du CSL) et celui du ministre »dans la mesure où M. Policar siège « dans une instance liée à l’éducation nationale et destinée à aider ses décisions ».

« Je suis entré dans cette instance avec l’assurance que nous pourrions avoir des débats, mais son rôle est en réalité la pure explication de la loi, et tout manquement à la loi n’est pas admis »réagit au Monde le sociologue, qui se dit surpris, à l’approche de l’anniversaire de la loi de 2004, à la mi-mars, qu’il ne soit pas possible de dire au sein du CSL que « Cette loi est souvent mal comprise, et il est important de comprendre pourquoi elle est perçue comme discriminatoire, notamment par les musulmans. »

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Cammile Bussière

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