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« Plus de 300 000 contribuables » ont déposé leur déclaration d’impôts via l’application mobile, indique le directeur général des Finances publiques

« Plus de 300 000 contribuables » ont effectué leur déclaration d’impôt sur le revenu via l’application mobile d’impôt, un outil disponible pour la première fois cette année, indique Amélie Verdier, directrice générale des finances publiques (DGFIP) lundi 6 mai.. Il est en effet désormais possible de déclarer ses revenus 2023 via l’application fiscale, notamment pour les situations les plus simples, qui nécessitent peu de corrections. « C’est une réussite, ça montre que cette formule de déclaration fonctionne bien », se félicite le directeur général des Finances publiques. Les déclarations sont également toujours possibles sur impots.gouv.fr. La campagne s’étend jusqu’au 6 juin pour certains départements.

Même si l’impôt sur le revenu est désormais retenu à la source, vous devez vérifier et éventuellement rectifier votre déclaration. En 2023, 17 % des contribuables n’avaient par exemple pas déposé leur déclaration immobilière après des bugs répétés. Amélie Verdier tient à souligner que cela est obligatoire : « L’administration fiscale ne sait pas tout, elle doit nous dire qui habite où, qui est dans le logement que vous possédez, quelle est votre résidence principale et votre résidence secondaire, etc. L’année dernière, des gens se sont retrouvés à tort imposés, puis ont été soulagés. « . En cas d’oubli, le propriétaire s’expose à une amende de 150 euros par local non déclaré.

franceinfo : Quels sont les premiers retours sur l’application qui permet de déclarer ses revenus avec son téléphone ?

Amélie Verdier : Nous avons déjà plus de 300 000 contribuables, dont le ministre du Budget, Thomas Cazenave, qui m’a fait part de quelques retours d’utilisateurs, c’est donc une réussite. Ce qui montre que cette formule de déclaration, notamment pour tout ce qui est une simple déclaration, fonctionne bien.

Est-ce plutôt pour des déclarations simples, où il n’y a pas beaucoup de choses à corriger ?

Exactement. C’est exactement ça, sachant que sinon on peut tout à fait continuer à aller sur internet impots.gouv.fr.

En 2023, il y a eu pas mal de bugs concernant la déclaration des biens immobiliers avec plusieurs reports, et au final 17% des contribuables ne l’ont pas fait du tout. Comment éviter cela cette année ?

Il y a quand même une grande majorité qui l’ont fait, je tiens à les remercier. C’est vrai que l’année dernière on a eu des difficultés, on a développé les applications. On a peut-être aussi simplement rappelé que l’administration fiscale ne sait pas tout. Et en fait, oui, vous devez nous dire qui habite dans la maison que vous possédez. Lorsque vous êtes locataire, quelle est votre résidence principale ou votre résidence secondaire ?

« C’est vrai que l’année dernière, il y a eu des gens qui se sont retrouvés mal imposés, et qui ont été réduits. »

Amélie Verdier

sur franceinfo

Mais en réalité, nous sommes normalement mieux engagés cette année.

En cas d’oubli, le propriétaire s’expose à une amende de 150 euros par local non déclaré. Il n’y a pas eu d’amende l’année dernière. Comment ça va se passer cette année ? ?

Je répète que j’invite tous les propriétaires et occupants à déclarer où ils se trouvent. Encore une fois, je le répète, l’objectif de l’administration fiscale n’est pas de vous imposer des amendes ou des redressements, c’est de vous expliquer son fonctionnement, de vous mettre en confiance. Et surtout, vous pouvez nous appeler, nous envoyer des emails ou venir nous voir si vous avez des questions.

Autre inquiétude décelée cette année : les revenus des hébergements touristiques meublés « type Airbnb » ne sont pas systématiquement captés et un million de personnes sont concernées.

Si vous louez votre logement sur une plateforme, vous devez déclarer les revenus liés à cette location. Et nous sommes dans un système quelque peu en transition, en coopération avec les États membres voisins de l’Union européenne. Et cette année, nous n’avons pas récupéré tous les revenus correspondants.

« Ce n’est pas parce que les revenus liés à la location d’un logement ne sont pas inclus dans vos déclarations pré-remplies qu’il ne vous appartient pas de les déclarer. »

Amélie Verdier

sur franceinfo

Les services fiscaux font l’objet d’un nouveau maillage territorial. Il y a moins de succursales spécifiques du Trésor public, mais plus de points de proximité dans les centres de services et les mairies. Est-ce efficace ?

C’est plutôt le retour que nous obtenons. C’est une réforme encore assez récente, qui nous a permis à la fois de professionnaliser les services, avec des agents des finances publiques vraiment très engagés à répondre aux besoins de chacun, et aussi de mieux s’adapter au maillage fin du territoire. Ainsi, les finances publiques sont dans tous les départements, il existe un réseau infra-départemental spécifique. Et d’ailleurs, nous avons des conventions, dans les maisons France Services où nous pouvons soit faire un rendez-vous en visio, mais aussi en présentiel, former les conseillers pour qu’ils répondent aux premières questions des mairies. Et en fait, on fait ça très finement, c’est-à-dire qu’on définit les choses localement.

Cela signifie-t-il moins de personnel et la disparition des services de l’État dans certaines communes rurales ?

Concrètement, nous avons aujourd’hui, après cette réforme appelée nouveau réseau de proximité, nous avons plus de points de contact qu’avant car en fait, ce qui est important pour les gens, ce n’est pas de savoir s’il y a un logo des Finances Publiques sur la façade du bâtiment où ils partent, mais c’est pour avoir une réponse, pour parler à quelqu’un, et c’est très important pour nous. C’est vraiment une culture très forte pour la DGFIP du service, ce réseau territorial. Et je le répète, vous pouvez également le faire par téléphone 0 809 401 401 ou par messagerie sécurisée via votre espace internet.

Et donc moins de trésorerie ne signifie pas moins de personnel ?

Ce n’est pas ce qui détermine l’évolution des effectifs de la DGFIP. Notre souci constant, et ce sera également le mien pour le futur, est d’être au plus près des besoins des utilisateurs. Encore une fois, il vaut mieux que la bonne personne réponde au téléphone si nécessaire plutôt que quelqu’un qui ne sait pas. Et nous avons une réforme qui a été exigeante pour les agents des finances publiques à qui je veux rendre hommage, car nombreux sont ceux qui ont changé de mission, déménagé, ont dû se regrouper.

« Il y a des endroits où nous ouvrons ce que nous appelons la démétropolisation des centres de contact. Ce n’est pas moins efficace.

Amélie Verdier

franceinfo

Et surtout, il y a toujours des endroits où on ouvre des services, donc ce n’est pas un mouvement qui va dans un seul sens qui serait la réduction du service public, bien au contraire.

Alors ce n’est pas parce qu’il y a la dématérialisation qu’on n’a pas de personne physique devant nous ou au téléphone, alors qu’on a vraiment un problème ?

J’y vais vendredi 10 mai. Vous savez, il y a beaucoup de Français qui font le pont, mais les services publics seront là pour répondre s’il le faut. Alors encore une fois, ce qui nous préoccupe, c’est d’avoir la bonne réponse en fonction des besoins des utilisateurs.

Le barème de l’impôt sur le revenu a été révisé de 4,8% en fonction de l’inflation afin que les contribuables ne souffrent pas fiscalement de la hausse des prix. Ce n’est pas indolore pour les finances publiques : six milliards d’euros de manque à gagner. Nous avons constaté l’année dernière un trou de 21 milliards d’euros au total en termes de revenus. Que préférez-vous : un procès pour incompétence ou manque de sincérité ?

Je te trouve un peu dur. Il y a effectivement eu un écart entre les prévisions de fin d’année et ce que nous avons observé à la fin. Nous avons eu des recettes fiscales qui ont été assez bonnes tout au long du début de l’année, ce n’est donc pas que nous ne voulions pas les voir. Les recettes fiscales ont été bonnes jusqu’à la rentrée scolaire. Le temps qu’on cale les choses, en septembre, mais même encore jusqu’au début octobre. Et puis, ce qui se passe, c’est qu’il y en a bien eu et nous sommes encore en train d’analyser.

« Nous avons probablement été un peu surpris par le ralentissement assez important de l’inflation. »

Amélie Verdier

sur franceinfo

On le voit très bien, la TVA est basée sur le chiffre d’affaires, donc moins d’inflation, moins de TVA, moins d’impôt sur le revenu, moins d’impôt sur les sociétés aussi, qui est un impôt pour lequel les entreprises ont une capacité assez large de savoir ce qu’elles versent aux finances publiques. Au cours de l’année en question, ils font des prévisions sur leurs bénéfices pour l’année suivante. Nous verrons donc également ce qui se passera dans les mois à venir. Après, c’est évidemment un souci très fort que nous puissions fiabiliser nos prévisions et être totalement transparents sur ce qui se passe. Il est un peu difficile de suivre l’écart entre cette situation économique, plutôt bonne, et des impôts qui n’ont pas été au niveau approprié.

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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