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Nouvelles

Les inondations à Dubaï causées par une modification humaine de la météo qui a mal tourné ?

Les images de Dubaï inondée, frappée par une violente tempête, ont fait le tour du monde.
Sur les réseaux sociaux, les modifications humaines du climat sont pointées du doigt et accusées d’avoir provoqué de telles précipitations.
Si les Émirats arabes unis recourent au « cloud seeding », ce procédé ne peut à lui seul provoquer des phénomènes d’une telle ampleur.

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Les informations scrutées

Les Émirats arabes unis ont été frappés par une violente tempête en début de semaine. Au total, plus de 120 millimètres d’eau se sont abattus sur l’État du Golfe, perturbant notamment le trafic aérien. Les images de Dubaï les pieds dans l’eau ont déclenché une forme d’étonnement à l’étranger, la ville étant plutôt connue pour son climat désertique.

Sur les réseaux sociaux, un tel phénomène météorologique a été largement commenté. Son ampleur – l’équivalent de près de deux années de précipitations tombées – a suscité une forme de suspicion, à tel point que des théories ont rapidement vu le jour pour tenter d’expliquer les pluies torrentielles qui se sont abattues sur elles. Vu plus de 12 millions de fois, le message d’un anglophone sème le doute chez ceux qui « blâmer le changement climatique ». UN « changement météorologique » par l’homme serait plutôt la cause, assure-t-il, évoquant un « ensemencement de nuages »et « des produits chimiques pulvérisés dans les nuages ​​pour créer de la pluie. »

Les Emirats s’y intéressent depuis plusieurs décennies

Assez méconnu du grand public, « ensemencement de nuages » est une technique qui consiste à ajouter différentes substances (aérosols, petites particules de glace) aux nuages ​​afin d’influencer les conditions météorologiques. Il peut s’agir d’éviter la formation de grêle sur les zones cultivées, mais aussi de favoriser les précipitations dans les zones touchées par la sécheresse.

Les Émirats arabes unis s’y intéressent depuis un peu plus de 20 ans, y voyant une opportunité pour augmenter les précipitations sur leur territoire. Sur son site Internet, le Centre météorologique national du pays met en avant ses recherches dans ce domaine, tandis que les dirigeants locaux n’hésitent pas à communiquer sur les progrès réalisés. Plus de 300 missions annuelles d’ensemencement sont réalisées chaque année, selon un site Internet émirati. Plusieurs avions, spécifiquement équipés pour ces activités, seraient également déployés.

Si l’hypothèse de pluies torrentielles d’origine humaine s’est largement répandue sur les réseaux sociaux, cela ne peut s’expliquer uniquement par le fort intérêt des Émirats arabes unis pour l’ensemencement des nuages. Un article du média américain Bloomberg rapporte que les autorités auraient « des avions d’ensemencement ont été envoyés depuis l’aéroport d’Al Ain lundi et mardi pour profiter des formations nuageuses » observés sur le territoire. Ces éléments ont été fournis par un certain Ahmed Habib, présenté comme « météorologue spécialisé » locale.

Un démenti formel des autorités

Ces éléments, une fois réunis, confortaient la thèse d’une forme d’accident. De l’ensemencement des nuages ​​qui s’est mal passé et a déclenché des précipitations incontrôlables. Une version des faits que le directeur adjoint du Centre météorologique national (NCM) des Émirats a démenti. Il a assuré à la chaîne américaine CNBC qu’aucune opération n’avait été menée avant ou pendant la tempête pour influencer les quantités de pluie.

« L’un des principes de base de l’ensemencement des nuages ​​est qu’il faut cibler les nuages ​​tôt, avant qu’il ne pleuve. Si vous avez un orage violent, il est alors trop tard pour procéder à une opération d’ensemencement. »» a ajouté Omar Al Yazeedi, contredisant totalement les éléments relayés par Bloomberg. « Nous prenons très au sérieux la sécurité de notre personnel, de nos pilotes et de nos avions. Le NCM ne mène pas d’opérations d’ensemencement des nuages ​​lors d’événements météorologiques extrêmes. »conclut-il en voyant dans cette tempête un phénomène naturel de grande ampleur.

Si ce témoignage coupe court aux spéculations qui se sont multipliées sur les réseaux sociaux ces derniers jours, il faut aussi rappeler que le cloud seeding ne constitue pas aujourd’hui une technique miracle. Etudié depuis les années 1940, il reste difficile de prouver son efficacité, notait l’an dernier le physicien et climatologue François-Marie Breon sur France Culture. Quand les scientifiques effectuent des expériences « on signale une augmentation des précipitations, on parle d’augmentations assez modestes, de l’ordre de 10 à 20% »il expliqua. « Cela ne double ni ne triple la quantité d’eau qui va tomber sur le sol. »

Pour expliquer les pluies qui ont touché Dubaï, d’autres hypothèses semblent plus probables. À commencer par l’impact du changement climatique : CNBC, souligne que les Émirats arabes unis ont « a connu une augmentation des précipitations ces dernières années, et les précipitations devraient augmenter de 15 à 30 pour cent dans les années à venir, selon un publication de la revue scientifique Nature ».

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Thomas DESZPOT

Cammile Bussière

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