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Alfa Romeo Milano : mon avis d’alfiste sur la première Alfa de Stellantis

Une nouvelle Alfa Romeo est née, c’est toujours un grand événement. Nous en parlons tous depuis des mois, voire des années. D’abord sous le nom de code 966, puis Kid, il a failli s’appeler Junior pour finalement se voir présenter aujourd’hui le nom de Milan.

Alfa Romeo est une marque qui a une forte résonance dans le monde automobile. Une marque chargée d’histoire. Moqué par les uns, adoré par les autres. Là où elle puise sa force, c’est dans son caractère italien. Modèles comprenant design intemporel tout le monde est d’accord, et pour ceux qui ont la fierté de prendre le volant, le plaisir de conduire qu’ils fournissent. Cette marque est un monstre sacré, appelé Biscione, que Stellantis a récupéré il y a quelques années pour donner naissance aujourd’hui au Milano. Le groupe franco-italo-américain l’a-t-il apprivoisé ou a-t-il été englouti ?

J’ai eu l’honneur et le plaisir de découvrir cette nouvelle Alfa Romeo Milano à Milan, voici mon avis !

Le design, par où commencer…

Je vais commencer par le design car c’est peut-être le point le plus important du Milano. Il s’agit en fait de la seule pièce véritablement fabriquée en Italie, par le Centro Stile Alfa Romeo, sous la direction d’Alejandro Mesonero-Romanos, responsable du design et bien sûr de Jean-Philippe Imparato, directeur de la marque italienne.

Je vais tout de suite arracher le bandeau en parlant de ce que j’aime le moins… mais je vous rappelle que le design est quelque chose de très personnel et subjectif… Il faut aussi avoir du respect pour les gens en Italie, qui J’ai travaillé des heures et des heures sur le design de cette voiture… D’ailleurs, pour l’anecdote, un designer automobile m’a expliqué qu’à chaque fois qu’un élément est conçu, il est envoyé à un bureau d’études pour faisabilité et c’est ensuite à au designer de trouver des solutions pour adapter sa conception aux contraintes techniques. Et oui, ils n’ont pas toujours la liberté de faire ce qu’ils veulent. Quoi qu’il en soit, le voici.

Bouclier de progrès
Légende du bouclier

Allez, je vais arracher le pansement ! La face avant, personnellement, je ne suis pas fan, c’est trop complexe pour une Alfa Romeo. On reconnaît bien la signature lumineuse avec les feux 3+3 comme sur un SZ/RZ, un 159 et plus récemment le Tonale. Pourquoi pas. On reconnaît également le bas du pare-chocs, cette (trop ?) grande bouche que l’on retrouve également sur d’autres Alfa Romeo. Pour le reste, le bouclier imposant, le logo sur le capot, et cette séparation horizontale en plastique noir ne sont pas agréables. Concernant le Scudetto j’ai une préférence pour la version Leggenda. Avec un pare-chocs plus simple, un bouclier plus traditionnel et juste les 3+3 feux sans le 4ème feu supplémentaire, cela aurait pu être plus intéressant. Et je ne parle pas de la plaque d’immatriculation centrée, autre détail. Mais je ne suis pas designer, c’est un avis personnel, cela plaira et je l’espère à la future clientèle du Milano.

Ensuite, le profil. Tout d’abord les jantes Trèfle, je les adore. Pour le reste on reconnaît clairement la base 2008, avec un arrière un peu plus « fastback » qui confère à la voiture cet imposant coffre d’une capacité de 400L.

Puis le dos. Alfa Romeo indique une relation avec la Giulia TZ. Personnellement, j’aurais plutôt pensé au Spider Serie 3 ou à l’Alfasud. Difficile également de ne pas penser à la Peugeot 2008 qui intègre des feux arrière similaires, sauf que pour l’Alfa Romeo, on retrouve un effet boomerang emprunté à une Maserati 3200 GT. En réalité, avec un corps rouge, noir et peut-être d’autres couleurs, ça rend bien ! En blanc, le contraste de ce feu arrière noir est moins agréable visuellement.

Si le design plaira sans doute à certains et surtout à la cible à laquelle le Milano est destiné, la conquête des non-alfistes, Pour ma part, je n’ai pas eu l’effet d’enthousiasme que j’ai eu avec d’autres Alfa Romeo.

A bord, une bonne impression

L’intérieur est sûrement pour moi la meilleure surprise agréable du Milano. Je vous le rappelle ici, mais la Tonale m’a un peu déçu sur ce point quand on a vu ce qu’Alfa Romeo était capable de faire sur les Giulia et Stelvio. Avec l’intérieur du Milano, on monte encore d’un cran. Il y a eu un vrai travail réalisé par rapport aux 2008, Fiat 600, Jeep Avenger, etc.

L’assemblage est très premium, les matériaux, même s’il y a du plastique dur sur les portes, il y a de l’Alcantara presque partout. Les sièges sport Sabelt sont vraiment sympas. Il y a vraiment l’ambiance d’une voiture de sport, et c’est tant mieux. Même l’écran tactile central de 10,25 pouces trouve sa place comme sur les Giulia et Stelvio.

Si je peux même dire quelques points que je regrette à l’intérieur : la disparition du bouton de démarrage sur le volant ou encore le sélecteur de mode de conduite DNA qui n’est plus un cadran qu’il fallait tourner, il avait son charme, et enfin, du noir et plus de noir. A quand d’autres couleurs comme le cuir marron ou rouge pour les plus audacieux ?

Moteurs, de 136 ch à 240 ch

Comme prévu, le Milano n’aura pas de moteurs italiens mais deux variantes thermiques hybrides et deux variantes électriques.

D’abord pour l’hybride, le célèbre moteur turbo 3 cylindres de 1,2 L dans la famille Stellantis. Si le communiqué ne donne pas le nom du moteur, il est clairement indiqué qu’il a été fiabilisé avec une chaîne de distribution. Sa puissance est de 136 ch, couplée à un moteur électrique de 21 kW et une boîte de vitesses à double embrayage à 6 rapports. La subtilité, c’est qu’avec cette motorisation, vous aurez le choix entre la traction, ou la transmission intégrale grâce à la même technologie inaugurée par la Jeep 4xe. Dans la version traction, le moteur électrique est situé au niveau de la boîte de vitesses, tandis que dans la version 4 roues motrices, on retrouve deux moteurs électriques placés sur chaque essieu. A voir si ce moteur apportera suffisamment de « plaisir à conduire » et si le bruit d’échappement aura été travaillé au minimum…

Puis leLa version 100% électrique est disponible en 2 versions : 156 ch et 240 ch. Le moteur de 156 ch est bien connu car il est utilisé dans la majorité des modèles électriques Stellantis. Le moteur de 240 ch est plus intéressant car c’est le même qui sera présent dans l’Abarth 600 et, à notre connaissance, il n’est actuellement pas proposé ailleurs. Dans les deux cas, une batterie de 54 kWh sera embarquée. Avec un poids annoncé de 1532 kg pour l’hybride thermique et de 1505 kg pour la version électrique de 240 ch, il est fort possible que cela suffise pour se faire plaisir.

La direction la plus directe du segment

Alfa Romeo annonce pour Milan la direction la plus directe du segment avec un rapport de 14,6. Pour rappel, le rapport de démultiplication pour une direction conventionnelle est d’environ 16, et peut varier entre 10 et 20. Un nombre élevé réduit l’effort de direction, mais augmente le nombre de tours de volant nécessaires au braquage. C’est une relation entre l’angle du volant et l’angle des roues, vous savez ?

Pour vous donner une idée, voici un tableau à comparer avec d’autres modèles Alfa Romeo.

Modèle Rapport de gestion
Alfa Romeo Milan 14.6
Alfa Romeo Tonale 13.6
Alfa Romeo Stelvio 12.1
Alfa Roméo Giulia 11.8

On comprend mieux comment il est possible de conduire une Giulia avec un seul pouce ! Pour la Milano, il est difficile de comparer avec d’autres modèles de la même catégorie car cette information n’est pas toujours disponible, mais oui, avec 14,6, on est dans la moyenne basse des voitures de série, donc une direction plutôt directe.

Une gamme simplifiée

Oubliez les finitions Sport, Sprint, Ti, Lusso, etc. la gamme est ici très simplifiée, composée d’abord selon les motorisations, puis une finition Veloce et enfin 3 packs d’options. Ca fait plutot comme ca.

Gamme Moteur
Alfa Romeo Milan IBRIDA 1,2L 136 ch
Alfa Romeo Milan IBRIDA Q4 1,2L 136 ch Q4
Alfa Romeo Milan ELETTRICA électrique 156 ch
Alfa Romeo Milano ELETTRICA Veloce électrique 240 ch

A cela, ajoutez les 3 packs d’options possibles :

  • Techno : conduite autonome de niveau 2, hayon électrique mains libres, phares Matrix LED ;
  • Prime: intérieur en mélange vinyle-tissu, sièges électriques et massants, éclairage d’ambiance ;
  • Sport : Sièges Sabelt, intérieur en Alcantara, style extérieur sportif.

Il sera possible de commander à partir du 25 avril une version limitée réservée au lancement : Milano IBRIDA 136 ch Speciale à partir de 31 000 € et Milano ELETTRICA 156 ch Speciale à partir de 40 500 €. Cette version Special propose des jantes de 18 pouces, un coloris rouge Brera, le pack techno et le pack premium.

A noter qu’avec une Milano IBRIDA Speciale à 31 000 €, il devrait y avoir une version en dessous de 30 000 € proposée un peu plus tard.

Il ne reste plus qu’à l’essayer !

Pourrai-je mieux apprécier ce nouveau design au fil du temps ou est-il trop en dehors du cadre du design Alfa Romeo ? Je reste toujours séduit par l’intérieur et j’ai hâte de l’essayer, notamment dans la version électrique de 240 ch qui promet un bon rapport poids/puissance. J’ai pris des photos et des vidéos que je partagerai dans un prochain article.

Photo prise avec un smartphone lors de la présentation

Je vous laisse donner votre avis ci-dessous, tout en étant responsable en terme de vocabulaire svp !

Forza Alfa Roméo!

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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