Divertissement

Juliette Binoche et les féministes saluent le soutien d’une centaine d’hommes du monde de la culture pour #MeToo – Libération

Violences sexuellescas

Timide jusqu’ici, le soutien d’une centaine de personnalités publiques masculines aux femmes et au mouvement #MeToo est accueilli avec satisfaction par des actrices comme Juliette Binoche et Judith Godrèche, et des associations féministes, qui attendent d’autres « actes ».

Pendant longtemps, ils restèrent silencieux. Une centaine d’hommes du monde de la culture ont décidé d’entrer en scène pour soutenir les femmes dans leur lutte contre les violences au cinéma. Dans une tribune publiée mardi sur le site du magazine Elleles acteurs Eric Elmosnino, Mathieu Amalric, Reda Kateb, le romancier Laurent Gaudé et le mathématicien Michel Broué ont pris leurs distances avec le « on ne peut plus rien dire » Et « C’était une autre fois, on ne s’en rendait pas compte ». La centaine de signataires (acteurs, écrivains, producteurs, scientifiques, sociologues, galeristes, etc.) expliquent notamment que « contrairement à ce qu’on lit parfois, on ne pense pas s’attaquer aux hommes ».

« Prendre conscience de l’expérience des autres, de leur perception de relations de pouvoir vieilles de plusieurs milliers d’années, est intéressant et source d’ouverture »ils ajoutent, « refusant » à « reconnaître » dans le « masculinité hégémonique ». C’est, résument-ils, « pour épargner à plus de la moitié de l’humanité des attaques graves. Construire un monde meilleur, plus intelligent, plus respectueux et plus égalitaire. Nous en serions honorés et enrichis ».

Juliette Binoche en larmes

« Ça fait du bien, enfin, enfin ! »a réagi mercredi l’actrice Juliette Binoche sur France Inter, la voix étranglée par les larmes. « Ce n’est pas possible que ce soient uniquement les femmes qui parlent, cela (la violence, NDLR) doit être reconnu. Si ce n’est pas reconnu, cela n’existe pas. » elle a ajouté. « Toutes les femmes attendent » laissez les hommes parler, « c’est une nécessité sinon il n’y a pas de changement ».

Critiqué par les associations féministes, le silence général des hommes est d’autant plus incompréhensible que concerne le mouvement #metoo. « tout le monde », souligne l’actrice et réalisatrice Alexandra Lamy. « Cela concerne leur fille, leur mère. C’est une violence contre laquelle nous devons tous nous rassembler, lutter et dénoncer., insistait-elle sur France Inter mi-mars. Le problème est que « Les hommes n’ont pas de représentation publique masculine qui parle pour eux ».

Soutien timide jusqu’à présent

Publiée après l’annonce de la garde à vue de Gérard Depardieu pour agression sexuelle et dans la foulée des révélations faites par Judith Godrèche sur les réalisateurs Benoît Jacquot et Jacques Doillon, cette chronique marque le début d’une rupture avec le silence observé jusqu’ici par les personnalités publiques. sur la question #metoo.

Ces dernières années, le soutien aux femmes pour dénoncer les violences sexuelles et basées sur le genre, notamment dans le domaine des arts, est resté relativement timide, confiné à quelques expressions solitaires. Parmi eux, celui du comédien Vincent Lindon. Interrogé fin février sur la question par Ouest-France, il a estimé que cela « fléau » ne devrait plus être « la seule préoccupation des femmes : nous, les hommes, devons nous inviter résolument au combat, sans échouer dans un si long chemin. »

Dans ce contexte, la publication de la chronique dans Elle a été accueillie avec satisfaction et largement relayée dans les milieux féministes ou par des femmes ayant porté plainte ces derniers mois ou années. « Merci à toi »a répondu Judith Godrèche à un message Instagram de l’un des signataires, le directeur du cinéma de France Télévisions, Manuel Alduy.

Pour Yéléna Mandengué du collectif féministe #NousToutes, « C’est un bon premier pas, on attendait depuis longtemps un signal envoyé par les hommes. » Mais « on reste vigilant : on parle de 100 hommes, ce n’est pas non plus un raz-de-marée »a-t-elle déclaré à l’AFP. « Et au-delà d’une signature, nous attendons d’eux des actions et des réactions lorsqu’ils sont témoins de violences sexuelles et sexistes. »

« Nous avons extrêmement besoin que les hommes prennent position sur ces questions, qu’ils sortent de l’ombre, qu’ils acceptent de prendre des risques à leur tour et d’apporter leur soutien. Nous n’y arriverons pas seuls. »acquiesce Violaine Lucas, présidente de l’association Choisir la cause des femmes.

Malagigi Boutot

A final year student studying sports and local and world sports news and a good supporter of all sports and Olympic activities and events.
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