Le match : 4-3
Les Brestois ont serré entre leurs griffes la deuxième place de Ligue 1, et il faudra que leurs adversaires se montrent très forts pour la leur arracher. Défaits une seule fois lors des dix-sept derniers matches de Championnat, à Lens (0-1, 25e journée) le 9 mars, les hommes d’Eric Roy sont assurés de le conserver au terme de cette 28e journée grâce à leur succès à Metz.
Mais leur avantage de quatre points sur Lille et Monaco, qui joueront plus tard ce dimanche contre Rennes (17h05, à suivre en direct commenté), a bien failli fondre en fin de match, en même temps que leur marge se réduisait face à Rennes. Metz.
Les Finistériens ont vraiment tremblé, éprouvant des difficultés inimaginables à la fin de la première heure de jeu, passée à déployer toutes les qualités qui leur avaient jusqu’alors permis de respirer l’air des sommets et de donner le vertige à pas mal d’adversaires. Agressivité dans la relance et talent dans la construction leur ont permis d’effacer rapidement la tache provoquée par le rebond du pied gauche d’Ismaël Traoré sur corner (0-1, 6e).
Brendan Chardonnet a rapidement répondu, également sur un corner de Romain Del Castillo, prenant le relais à bout portant suite à une tête manquée de Fali Candé (1-1, 12e). Étouffé, dépossédé du ballon la plupart du temps, Metz aurait pu reprendre l’avantage grâce à une énorme action individuelle de Georges Mikautadze, dont le tir était repoussé devant la ligne (18e) !
Mais, une fois cet éclair passé, la tornade de Brest a encore secoué les Messins. Trouvé par Pierre Lees-Melou côté droit, Del Castillo a réalisé une prestation soyeuse et subtile, une véritable caresse dont Kamory Doumbia a profité pour marquer à bout portant, du gauche (2-1, 30e). Six minutes plus tard, Kenny Lala trouvait dans la profondeur Martin Satriano, dont le centre profitait à Steve Mounié, auteur d’une tête décisive après un ajustement de sa position (3-1, 36e).
Logiquement en tête à la pause, les Brestois enchaînaient en mode écrasant. A l’heure de jeu, un nouveau corner de Del Castillo, lobant Matthieu Udol, permettait à Satriano de creuser l’écart, grâce à une tête plongée (4-1, 60e). Si Satriano aurait pu rapidement augmenter le score (66e), Pape Amadou Diallo aurait pu réduire l’écart sans un arrêt décisif de Marco Bizot (73e). Exploitant un énorme relâchement brestois, Mikautadze a conclu dans la foulée d’une frappe croisée du pied droit (4-2, 74e) avant de signer un doublé (4-3, 80e) qui a propulsé le vice-champion du classement, désormais sous le menace d’un retour incroyable, dans une dimension inattendue.
Mais les coéquipiers de Lilian Brassier ont tenu jusqu’au bout malgré la pression adverse infligée par un adversaire transformé. Ces grosses frayeurs resteront sans conséquence pour les heureux Brestois qui pensent de plus en plus fort à la Ligue des Champions, tandis que les Messins (17e) ont des idées bien plus sombres, malgré leur baroud d’honneur.
Le joueur : Del Castillo le dynamiteur
Impliqué sur l’égalisation puis auteur de deux passes décisives, dont une sur corner, Romain Del Castillo a distribué la lumière du pied gauche. Grand facilitateur du côté droit avec ses dribbles et ses centres, mais aussi sa participation au jeu combiné, il termine le match avec des stats flamboyantes : 16 centres, 7 dernières passes avant un tir, 32 passes dans le dernier tiers du terrain. Record de match, à chaque fois.
