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le gouvernement dit vouloir un « changement d’échelle » pour accélérer les projets

Pour déployer cette source d’énergie, les ministres en charge de l’Energie, Bruno Le Maire et Roland Lescure, ont fait plusieurs annonces cet après-midi, lors d’un grand rendez-vous de la filière à Saint-Nazaire, sur les chantiers navals de l’Atlantique.

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Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire (centre droit) et le ministre délégué à l'Industrie Roland Lescure (centre gauche) saluent les salariés après l'inauguration du parc éolien offshore de Noirmoutier et de l'Ile d'Ile.  'Yeu, aux Chantiers de l'Atlantique à Saint-Nazaire, le 2 mai 2024. (LOIC VENANCE / AFP)

« Il faut faire un pas de géant », précise Bruno Le Maire. Le ministre de l’Économie réaffirme donc les objectifs de la France. Il donne un calendrier des démarches pour les futurs parcs éoliens offshore et promet d’aller plus vite pour chaque projet. « Aujourd’hui, il faut douze ans pour construire un parc éolien, c’est-à-dire le temps qu’on prend la décision et qu’ensuite on applique cette décision les technologies deviennent obsolètes et bien souvent elles perdent de leur rentabilité. Nous, nous voulons réduire de moitié le temps pour qu’il passe de douze ans à six ans »explique le ministre.

L’objectif est ambitieux : que l’éolien offshore fournisse plus de 20 % de l’électricité consommée en France en 2050, alors que nous sommes aujourd’hui proches de zéro avec un seul parc fonctionnant à pleine capacité, et deux qui commencent à produire de l’électricité.

« Chaque étape sera considérablement simplifiée et raccourcie »

« Nous devons d’abord nettoyer notre maison. »», précise Roland Lescure, le ministre de l’Énergie et de l’Industrie, qui précise comment réduire ces retards. « L’État n’a pas été à la hauteur en termes d’efficacité et de rapidité des différentes étapes du cahier des charges. A chaque étape, c’est deux, trois, quatre mois de trop et quand on ajoute deux, trois ou quatre mois à chaque procédure, on se retrouve avec des années de consignes avant même de commencer à concevoir et à construire. Ainsi, chaque étape sera considérablement simplifiée et raccourcie. »

Une simplification indispensable confirment les acteurs du secteur, comme Catherine MacGregor, la directrice générale d’Engie, l’une des sociétés impliquées dans le parc en construction au large des îles d’Yeu et de Noirmoutier. « Nous travaillons là-dessus depuis plus de dix ansexplique le directeur général d’Engie. Aujourd’hui, par exemple, nous allons installer des turbines de huit mégawatts, ce qui représentait la technologie précédente. Nous constatons donc que la technologie se développe et se modernise constamment. » Les turbines sont maintenant « plus puissant » dit Catherine McGregor, « et donc plus on peut raccourcir les délais de ces projets, plus on dispose des meilleures technologies. Donc c’est bon pour tout le monde ». C’est aussi bon pour l’acceptation des projets localement, assurent le directeur général d’Engie et les ministres.

« Il faut tenir compte de cette réalité climatique dans les appels d’offres »

Le gouvernement annonce également des mesures pour promouvoir la filière éolienne offshore française. Bruno Le Maire parle « Protection européenne ». Le ministre annonce l’ajout de nouveaux critères dans les appels d’offres. Critères sur les émissions de CO2 il faut par exemple permettre aux industriels français et européens d’être les mieux placés pour remporter des contrats. « Je considère d’une manière très simplepoursuit Bruno Le Maire, qu’une pale d’éolienne qui est fabriquée à Saint-Nazaire, avec une énergie décarbonée dans des conditions environnementales très satisfaisantes et qui n’a pas parcouru des milliers de kilomètres avant de venir ici, elle a un bilan carbone qui est meilleur qu’une pale qui a été amenée 6 000 à 8 000 kilomètres et produits dans des conditions moins satisfaisantes. Et je considère que dans un appel d’offres, il faut tenir compte de cette réalité climatique. »

Une mesure saluée par Jules Nyssen, le président du syndicat des énergies renouvelables : « Nous avons toutes ces compétences en Europe, et en France notamment, nous avons quatre des douze usines européennes. Les Chantiers de l’Atlantique qui font des sous-stations sont les entreprises qui fabriquent des pales, des nacelles, des mâts. C’est toute une série de métiers et activités. Il faut promouvoir ça. En tout cas, aujourd’hui, ce qui est bien, c’est qu’on voit bien la volonté du gouvernement, il s’agit de produire beaucoup d’énergie avec des éoliennes offshore et de créer un cahier des charges qui permette aux industriels de répondre avec du contenu local. , et c’est vraiment une bonne nouvelle. » Cette filière industrielle de l’éolien offshore représente aujourd’hui près de 8 000 emplois en France. Le gouvernement vise 20 000 d’ici dix ans.

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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