Les laboratoires d’analyses médicales sommés de fermer de vendredi à lundi contre une baisse des remboursements par l’Assurance maladie, « une mesure unilatérale et destructrice »
L’enveloppe budgétaire de l’assurance maladie a déjà été réduite à deux reprises depuis 2023.
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Quatre syndicats appellent les laboratoires d’analyses médicales, dans les villes et les hôpitaux, à fermer à partir du vendredi 20 septembre jusqu’au lundi 23 septembre inclus. Le mouvement vise à protester contre une réduction des « de près de 9% » de l’enveloppe budgétaire de l’assurance maladie « dédié au remboursement des examens de biologie »ils écrivent dans une lettre.
« Cela représente une baisse de 360 millions d’euros sur les 12 prochains mois. » alors que cette enveloppe a déjà été réduite à deux reprises depuis 2023. Cette nouvelle réduction, décidée début septembre par le directeur de la Caisse primaire d’assurance maladie, est « une mesure unilatérale et destructrice », selon l’intersyndicale.
« Quand un acte vaut 5 euros, il vaudra 4,50 euros le lendemain », François Blanchecotte, biologiste à Joué-les-Tours et président du Syndicat national des biologistes médicaux, l’explique à France Bleu Touraine. Selon lui, les marges des laboratoires diminuent et certains ont de plus en plus de mal à « payer le personnel, les transports, pour aller chercher les tubes dans les campagnes. »
Les laboratoires doivent néanmoins continuer à investir « parce que c’est un métier dépendant de la technologie, et qui a soif d’innovation »souligne le Marseillais Patrick Lepreux, président du syndicat Bioprat, interrogé par France Bleu Provence. « Si nous avons des revenus importants, c’est parce que nous devons faire des investissements permanents. »
En Indre-et-Loire, les 35 laboratoires d’analyses du département seront fermés de vendredi à lundi. Le mouvement sera également suivi dans le Var et les Bouches-du-Rhône. Il est conseillé aux patients de prévoir ou de reporter leurs analyses médicales en dehors des dates de grève. L’intersyndicale n’exclut pas de poursuivre le mouvement si elle n’obtient pas gain de cause.
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