Divertissement

les économies dans le spectacle vivant engendreraient une baisse de 54 % de représentations l’an prochain – Libération

Financement de la culture

L’Association of Entertainment Administration Professionals estime que les performances diminueront de plus de moitié l’année prochaine, par rapport à la saison en cours. Une prévision qui s’ajoute à la liste des effets négatifs des coupes budgétaires opérées dans le spectacle vivant.

Une enquête confirme les conséquences désastreuses des coupes budgétaires dans le secteur culturel – en substance, une baisse des crédits de 204,3 millions d’euros pour le ministère de la Culture. L’Association des professionnels de l’administration du divertissement (LAPAS) a publié mercredi 27 mars les résultats d’une « enquête flash » réalisée auprès de ses membres, selon laquelle la saison 2024/25 compterait 54 % de performances en moins que la précédente.

Une prévision qui confirme ce que nous expliquait la semaine dernière Arnaud Antolinos, directeur adjoint du Théâtre de la Colline : quand le budget diminue, les artistes sont les premiers à souffrir. Ce que Wajdi Mouawad, directeur du Théâtre de la Colline, expliquait déjà sur France Inter mercredi 3 avril « ces coupes signifient moitié moins de spectacles, moitié moins de créations, (…) et ce sont les jeunes générations d’artistes qui en souffriront. » En effet, Arnaud Antolinos a déploré de refuser de plus en plus de demandes des compagnies, alors que son théâtre affiche une réduction de 500 000 euros dans son budget 2024.

Outre la question des représentations, l’APAS fait également état d’un malaise chez les artistes, parmi lesquels 22% envisagent de mettre un terme à leur carrière ou de dissoudre leur entreprise, le manque croissant de perspectives ou de viabilité de leur activité étant remis en cause. rapport à la grande instabilité du secteur : « 27% des bureaux de production et 40% des entreprises ne pensent pas pouvoir maintenir les emplois du personnel administratif comme ils le sont aujourd’hui », rapporte l’association.

Pour remédier à ces changements, 25 % des artistes interrogés envisagent de travailler davantage pour le même salaire et 5 % de travailler autant pour un salaire inférieur. Si le ministère de la Culture estime ses coupes « durable », sans « conséquences opérationnelles » sur les projets en cours, LAPAS les qualifie d’une toute autre manière, évoquant « une rupture sociale et une rupture artistique ».

Malagigi Boutot

A final year student studying sports and local and world sports news and a good supporter of all sports and Olympic activities and events.
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