les coups de cœur et coups de cœur de notre envoyé spécial
Après la victoire poussive des Franciliens sur les Varois (22-6), découvrez ce qui a retenu l’attention de notre journaliste présent à Créteil.
Au stade Dominique-Duvauchelle
PRÉFÉRÉ
Les courses enfin lancées ?
Un début de saison poussif. Le Racing 92 était sous pression ce samedi avant de recevoir Toulon pour le compte des 6e jour. L’essentiel est assuré : la victoire contre le RCT est là (22-6). Le troisième de la saison, après celui contre Clermont et Vannes la semaine dernière. Quant à la manière, nous reviendrons. Mais les Franciliens peuvent souffler, eux qui n’étaient que dixièmes au classement, ils se donnent un peu de répit. Tous les maux (stérilité offensive, trous d’air coupables) ne sont pas guéris, loin de là. Gaël Fickou et ses coéquipiers devront confirmer samedi prochain à l’extérieur, dans le contexte houleux de Jean-Dauger à Bayonne. Attention aux rechutes. Il va falloir montrer un autre visage au Pays Basque.
Le « Grand Tao » est dur
Difficile au terme de cette réflexion d’attribuer quelques accessits. Pourtant, Romain Taofifenua, dans ce match des grands, a été l’un des rares à se mettre en avant pour faire vibrer les 6 230 courageux spectateurs. Arrivé de Lyon à l’intersaison, l’ancien international français (51 sélections) a apporté toute sa puissance au sein du pack ciel et blanc pendant 47 minutes, avec des charges de mammouth dans la défense des Toulonnais, ses anciens coéquipiers entre 2014 et 2021. Il a commis quelques erreurs de main, mais aucun joueur n’est à l’abri de reproches ce samedi. Dans un registre tout aussi puissant, l’ailier Vinaya Habosi, récemment accusé de violences conjugales, a lui aussi mis son équipe en tête à plusieurs reprises. Mais dans l’ensemble, c’était ennuyeux…
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Le Garrec remporte le duel des buteurs contre Serin
Deux internationaux. Deux mi-mêlées. Deux joueurs qui se connaissent bien pour s’être rencontrés en équipe de France. Ce samedi, ce sont eux qui ont porté leur équipe. Et, à ce petit jeu, c’est Nolann Le Garrec qui a puni l’indiscipline toulonnaise en écopant de cinq penaltys (plus une transformation), après avoir raté seulement sa première tentative. Le numéro 9 breton, qui rejoindra le Stade Rochelais la saison prochaine, est l’un des rares joueurs du Racing à ne pas décevoir cette saison, à être régulier. En face, Serin est aussi l’un des hommes forts du RCT, mais il n’avait pas beaucoup de munitions pour tenter. Sa première tentative a heurté le poteau, puis il a réalisé trois tentatives. Insuffisant.
COUPS DE GRIFFES
Créteil, morne et plein
Le contre-exemple parfait. Alors que le spectacle est au rendez-vous cette saison en Top 14, avec des matchs enflammés et des essais à gogo, le match entre les Racingmen et les Toulonnais a « brillé » ce samedi par son non-spectacle. Un match fermé et cadenassé, de nombreuses erreurs de mains, un bras de fer intense mais brouillon. Avec un magnifique score de 0-0 à la pause. Une première cette saison. Et il a fallu remonter au 9 octobre 2021 pour retrouver trace d’un score nul à la pause. Et c’était déjà le Racing 92, opposé à Perpignan à Paris La Défense Arena (succès régional France 17-14 au final). Là, il a fallu attendre le 76e minute pour qu’un essai (en force) soit marqué par le talonneur remplaçant Janick Tarrit. On a frôlé le zéro point, ce qui aurait été une première cette saison. D’ailleurs, si l’ambiance avait été là à Créteil contre La Rochelle, elle n’était pas la même contre Toulon. Moins de monde, moins de ferveur, le choc de l’ouverture de ce 6e La journée de Top 14 n’était vraiment pas à la hauteur.
Le RCT voyage mal
Pierre Mignoni savait ce qui attendait son équipe : deux déplacements risqués sur les terrains de Clermont et du Racing 92. Pour deux défaites. Si la première en Auvergne, améliorée, a été beaucoup sujette à discussion, celle de ce samedi en 94 ne souffre d’aucune contestation. Bousculés par les Franciliens (seulement 29% de possession toulonnaise en première mi-temps), les Varois ont bien trop souffert pour pouvoir espérer ramener quelque chose de Créteil. Encore une fois, problème récurrent cette saison, le RCT n’a pas su déployer son jeu et s’est montré dangereux face à une défense du Racing rugueuse et bien rodée. Sa meute s’est certes montrée à la hauteur, infligeant plusieurs ballons portés dangereux, mais derrière cela n’a pas suivi. Comme cette action avortée à 38 anse minute pour… contact entre deux joueurs.
Toulon trop indiscipliné dès le départ
Un début de match à oublier. Les Toulonnais ont concédé pas moins de six penaltys dans les 25 premières minutes. Permettre aux Racingmen de camper dans leur camp et de garder la main sur le ballon. Et la sanction ne s’est pas fait attendre avec un carton jaune infligé au pilier anglais Kyle Sinckler (25e).e) qui a payé cette impressionnante accumulation de fautes. Heureusement les hommes de Stuart Lancaster ont cruellement manqué de réalisme et d’efficacité. Ce qui aurait pu coûter très cher.