le recours du « Comité 9 mai » examiné vendredi par le tribunal administratif
Chaque année, ce collectif d’ultra droite organise un défilé autour du 9 mai.
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Le collectif d’ultra droite « Comité du 9 mai » (C9M) a déposé un recours contre l’arrêté préfectoral interdisant sa manifestation annuelle, prévue samedi, confirme vendredi 10 mai le tribunal administratif de Paris à franceinfo. L’audience se tiendra à 11h30, selon la même source. La décision sera prise aujourd’hui ou samedi.
Chaque année, ce collectif d’ultra droite organise un défilé autour du 9 mai, à la mémoire de Sébastien Deyzieu, jeune militant de l’Œuvre française, mouvement ultranationaliste d’extrême droite dissous en 2013. Sébastien Deyzieu est décédé en 1994 à l’âge de 22 ans après glissant d’un toit au 4, rue des Chartreux dans le 6e arrondissement de Paris. Il a tenté d’échapper à la police alors qu’il participait à une manifestation « contre l’impérialisme américain » qui avait été interdite par la préfecture. Ce collectif a été créé quelques jours après la mort du jeune homme par des membres du GUD, de la Jeunesse Nationaliste Révolutionnaire et du Front National de la Jeunesse (aujourd’hui Rassemblement National de la Jeunesse).
Quelque 600 militants d’extrême droite, vêtus de noir, souvent cagoulés ou masqués et portant des gants noirs, ont défilé dans les rues du 6e arrondissement de la capitale en mai 2023. Ils portaient des drapeaux noirs marqués de symboles utilisés par l’extrême droite comme le Croix celtique ou la « sonnenrad » (soleil noir), composé de trois croix gammées entrelacées. Ils ont également scandé « Révolution de la jeunesse européenne », le slogan de Gud (Union Defence Group).
Le rassemblement n’avait pas été interdit, ce qui avait valu de nombreuses critiques de la part du préfet de police de Paris, Laurent Nuñez. Cette année, ce dernier a signé lundi « ordonnance d’interdiction totale » pour cette manifestation prévue samedi.