« Demain, les relations diplomatiques avec l’État d’Israël seront rompues. » Le président colombien, Gustavo Petro, a annoncé mercredi vouloir rompre toutes les relations diplomatiques avec Israël, qualifiant le Premier ministre Benjamin Netanyahu de « génocidaire ». « Nous ne pouvons pas revenir aux temps de génocide, d’extermination de tout un peuple », a ajouté le président, dans un discours prononcé devant ses partisans à Bogota. « Si la Palestine meurt, l’humanité meurt », a-t-il déclaré, déclenchant les acclamations de la foule.
Une décision qui équivaut, selon Israël, à une « récompense » pour le mouvement islamiste palestinien Hamas, a réagi mercredi le ministre israélien des Affaires étrangères Israel Katz, qualifiant le président colombien Gustavo Petro d’« antisémite ». La Colombie rejoint ainsi la Bolivie et le Belize, qui ont mis fin à leurs relations diplomatiques avec Israël fin 2023.
Cour internationale de Justice
Gustavo Petro, premier président de gauche de l’histoire de la Colombie, avait déjà accusé le 20 février Israël d’avoir commis un « génocide » des Palestiniens dans la bande de Gaza, exprimant sa « pleine solidarité » avec son homologue brésilien Luiz Inacio Lula. Da Silva plonge dans une crise diplomatique pour avoir établi une comparaison entre l’offensive israélienne et l’extermination des Juifs par les nazis.
Le Brésil et la Colombie soutiennent le procès historique de l’Afrique du Sud contre Israël devant la Cour internationale de Justice (CIJ) à La Haye pour violations présumées de la convention sur le génocide de 1948.
